Critique Manga Pupa #1

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Pupa

par Skeet le mer. 2 nov. 2016 Staff

Vous avez une petite faim ?


Pupa est un virus extrêmement dangereux qui peut vous tuer instantanément ou vous transformer en une sorte de monstre avide de chair humaine. Alors qu’ils ont eu une enfance difficile marquée par la violence de leur père, Yume (la soeur) et Utsutsu (le frère) vivent seuls. Mais un beau jour, Yume se fait infecter par le virus visiblement véhiculé par des papillons rouges. Résultat : elle se transforme en monstre et tue toutes les personnes autour d’elle.




© 2015 Sayaka Mogi (AKITASHOTEN)



Choqué, son frère ne sait que faire. C’est alors que Maria, qui se présente comme une chercheuse aux allures de sorcière et qui avait tenté de les prévenir du danger, lui explique qu’elle peut l’aider à faire retrouver son aspect d’origine à sa soeur. Mais à quel prix ??


Ce résumé est un peu succinct mais il est difficile de parler plus de l'histoire sans révéler des éléments importants qu'il serait dommage de vous gâcher... donc il faudra vous contenter de ça !



Malsain est le mot !



Pupa est pour le moins un manga vraiment très particulier. L’ambiance y est directement très pesante. Après une petite introduction mettant en scène des ours en peluche à la place des personnages et dans laquelle on nous explique que le père battait sa femme et ses enfants, on retrouve Yume et Utsutsu au lycée, essayant d’avoir une vie normale. On comprend de suite que la relation qui unit le frère et la soeur est limite fusionnelle. Utsutsu ne vit que pour elle est s’est juré de la protéger quoiqu’il arrive.




© 2015 Sayaka Mogi (AKITASHOTEN)



Mais c’est ce qui se passe par la suite qui est vraiment le plus horrible et l’auteure va pas mal insister dessus avec des scènes dérangeantes, d’autant plus qu’il s’agit d’un frère et d’une soeur. Rien de sexuel je vous rassure mais l’auteure prend un malin plaisir à les mettre en scène de manière un peu ambigüe.


Le côté malsain de cette oeuvre prend complètement le dessus dans ce premier tome au détriment de l’intrigue dans laquelle on a du mal à rentrer. Les scènes violentes s’enchaînent sans vraiment faire avancer l’histoire et cela commence déjà à traîner en longueur. Et puis si on fait abstraction de la violence (ok c’est plutôt dur dans ce manga !), on se rend compte que le scénario est relativement simpliste et pas forcément original. Le virus qui transforme en monstre (cela s'assimile un peu aux vampires avec leurs fringales) et le garçon qui veut protéger la fille toute mignonne, c’est assez convenu.


Petite remarque : on a l'impression que l'auteure essaie de rendre l'ambiance moins lourde en proposant des pages humoristiques entre les chapitres. Mais cela fait un drôle d'effet car le manga en lui-même est vraiment sérieux, violent et pesant. Drôle de choix !



Narration discutable


Pourtant, cela n’avait pas trop mal commencé. Les deux premiers chapitres sont plutôt réussis et arrivent à nous surprendre. Mais on ne peut pas en dire autant de la suite. J’avoue avoir hésité à arrêter la lecture de ce premier tome à plusieurs reprises tant la narration m’a semblé poussive et les scènes de “repas” trop fréquentes et n’apportant pas grand chose. Bien que l’auteure nous apporte quelques éléments censés nous donner envie d’en savoir plus, cela ne prend pas. On ne comprend pas bien où il veut en venir. Du coup, on a l’impression qu’il en fait des caisses pour nous choquer et nous faire oublier le manque de substance de son scénario.
Le format 440 pages de cette édition aggrave même les choses car on s’attend à ce que l’intrigue avance plus et au final c’est un sentiment de lassitude qui s’installe. Bien qu'il se passe quand même pas mal de choses, les scènes s'enchaînent bizarrement sans qu'on comprenne réellement le pourquoi. Bref, c'est plutôt confus.


Un mot concernant les dessins tout de même. Même si dans un sens ils collent bien à l’ambiance (les scènes de transformation sont plutôt réussies), ils sont globalement décevants. Le trait n’est pas très sûr et le rendu souvent inégal, notamment au niveau des visages et des proportions.

En bref

Pupa est un manga à ne pas mettre entre toutes les mains. La violence est omniprésente et l’ambiance très lourde. Mais cette lourdeur pèse sur la narration qui est vraiment confuse. On peine à rentrer dans l’histoire et arrivés à la fin de ce premier tome, on se demande quel est le but de tout ça. Choquant mais pas si original que ça dans le fond.

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Pupa
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