Critique Manga Le Charme de l'uniforme #2

Et si votre collègue était acteur porno ?

Malgré l'ajout d'un nouveau personnage, la dynamique de cette comédie romantique sexy reste sensiblement la même : de l'humour, des situations ubuesques et toujours pas une écriture qui va assez loin dans le délire. Dommage.

Je m'attendais effectivement qu'avec l'arrivée d'un troisième trublion, Jingûji, surnommé "l'Empereur de la nuit" dans le milieu du film porno où il a eu ses heures de gloire, nous allions tomber dans l'ubuesque le plus complet et bien rire. Ce n'est pas la voie choisie par l'autrice qui essaie plutôt de faire quelque chose de sentimentalo-sexy qui prend mal.

Avec des personnages qui restent creux, les tergiversations de chacun autour de "leurs sentiments" prennent mal, on n'y croit pas. L'héroïne se laisse porter par les événements et passe d'un homme à l'autre, faisant sans cesse des propositions coquines et se laissant embrasser sans sentiments. Bof bof. Son chef, lui, tourne trop autour du pot, tandis que les initiatives du petit nouveau sont bien timides. Ça manque d'engagement tout ça !

Heureusement l'humour est toujours présent, entre les baisers distribués à la mauvaise personne, la révélation du passé sulfureux de Jingûji en plein café ou encore les discussions sur les culottes des poupées qu'ils fabriquent dans le métro. On s'amuse bien. Mais c'est vraiment timide tout ça alors qu'il y a un vrai potentiel entre les désirs assumés de l'héroïne et ceux inavoués de son boss. Je voudrais plus, plus de comédie, plus de piment. L'entre deux me tue un peu.