- 941ème
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par Sherryn le sam. 19 mai 2012 Staff
Le talent de la mangaka pour la mise en scène y est évidemment pour beaucoup dans ce maintien de l'intérêt malgré une orientation explicative avant tout. Le style est toujours aussi fascinant à lui seul, avec une excellente gestion des ombres, des gros plans, des négatifs et des "poses classes" ; même le sang, quand il y en a, s'avère décoratif, rehaussant la cruauté de certains faits évoqués et assombrissant l’univers.
La narration à la première personne, qui intervient régulièrement hors-bulles, donne à la fois aux planches cette beauté caractéristique des shôjo, et parvient à toucher le lecteur par la focalisation interne qui permet de comprendre et ressentir les émotions des personnages. La lecture se montre donc prenante, y compris quand on ne fait que nous décrire les situations et protagonistes-clefs d'un combat ancestral. Et ne parlons pas des passages où l’on nous relate un véritable récit…
Takashiro Giô en révèle également davantage sur lui-même ; le personnage à la fois s’approfondit et gagne en prestance et en mystère. Il montre également qu’il n’est pas tout blanc, et n’agit pas forcément "bien" si cela peut servir les intérêts des siens. Cela rompt encore le manichéisme de l’univers, déjà limité par le fait que Luka soit un Duras ; et ce même si la pureté attribuée à Yûki s’empresse d’atténuer l’effet obtenu (mais qu’est-ce que c’est émouvant, quand même).
Un tome de bonne qualité donc, qui malgré l’absence de véritable action parvient néanmoins à conserver une impression de dureté et de suspens grâce à sa narration, à sa composition graphique et au côté tragique de certains faits évoqués.
En bref
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