Critique Manga Therapy Game #1

Tel est pris qui croyait prendre

Si le résumé de Therapy Game n'a pas grand-chose d'original, il ne vaut mieux pas s'y arrêter. Certes, l'histoire se révèle on ne peut plus classique... tout du moins, son postulat de départ. Mais le récit est loin d'être aussi simple que ça et surtout, tout sauf la vengeance un peu cringe que l'on pouvait redouter.

D'un côté, il y a Shizuma, trahi par celle avec qui il sortait depuis tout de même deux ans. De l'autre, Minato, peu farouche mais incapable d'accorder sa confiance aux gens. A priori, tout sépare l'étudiant vétérinaire un peu rigide du photographe un peu bad boy. Mais ça, on a l'habitude de le voir partout dès qu'on lit de la romance, aussi bien hétéro que queer. Là où Theraphy Game tire largement son épingle du jeu, c'est dans la façon de décrire leur relation et surtout son évolution.

Car si le manga débute dans un lit, le sexe n'est finalement que très peu présent dans cette histoire, qui se focalise avant tout sur la façon dont les deux protagonistes, passant du temps ensemble plus ou moins par la force des choses, réapprennent à croire en quelqu'un. Et plus particulièrement en cet autre rencontré par hasard... Le récit baigne dans une ambiance douce-amère, très posée, essentiellement axée sur le ressenti des personnages, sublimé par le trait incroyablement fin de Meguru Hinohara.

Autour de Shizuma et Minato gravitent différent protagonistes qui vont aider, ou non. Les camarades d'études méfiants, le petit frère pas out et de bon conseil, le grand frère diablement subtil, la patronne du bar... On ne les voit pas beaucoup, et pourtant, leur rôle dans l'intrigue n'est jamais figuratif.

Alors certes, l'ensemble est prévisible... mais la mise en scène de cette histoire est tout bonnement parfaite. Jamais la narration ne tombe dans le mielleux, le too much ni le caricatural. Une romance touchante, progressant tout doucement, mais non sans difficulté...

A la fin de ce tome, l'on ne peut dire qu'une chose : vivement la suite !