Critique Manga Black Joke #1

L'histoire se déroule dans un monde où le Japon est devenu le 51ème État des USA. Plus précisément, nous sommes à Neon Island, une île artificielle créée à Tokyo et dans laquelle les jeux d'argent et la prostitution ont été légalisés. Ce lieu est le théâtre de nombreux trafics et activités illicites car il attire de nombreuses familles mafieuses. Kira et Kodama sont les hommes de main du propriétaire d'un hôtel-casino de luxe de Neon Island. Ils sont là pour veiller à ce que tout se déroule pour le mieux dans cet hôtel, mais vu les clients qui fréquentent cet endroit, ils ont beaucoup à faire...

C'est avec un certain plaisir que l'on découvre ce nouveau manga dessiné par l'auteur de Battle Royale. Ceux qui ont apprécié ce manga espèrent sans doute trouver en Black Joke quelque chose d'aussi spectaculairement violent et immoral... et c'est effectivement le cas !
Kira en vient rarement aux mains, préférant la ruse, mais lorsque Kodama s'en mêle, il ne reste généralement plus grand-chose de ses adversaires. Cela est peu pratique quand il s'agit de les faire parler, mais Kodama est un monstre de puissance totalement idiot et qui a du mal à se contrôler.

Nous suivons donc cette équipe de choc dans quelques unes des petites "missions" que leur confie leur boss. Entre autres, ils seront chargés de mettre au pas des clients récalcitrants, de prêter main-forte à un chef de mafia pour une petite vengeance ou encore de s'occuper d'un flic ripou. Variées, ces histoires se lisent avec énormément de plaisir. L'auteur va souvent très loin dans la démesure, ce qui donne parfois lieu à des scènes hilarantes (c'est notamment le cas des pages 35 et 36, pour ceux qui voudraient en avoir un aperçu).

On soulignera que bien que le manga soit parmi les moins chers de l'éditeur (6,95€), il est imprimé sur un papier de bonne qualité, assez épais. On remarque toutefois que les onomatopées n'ont pas du tout été traduites et que les dessins très fins du mangaka ne sont pas toujours très nets, ce qui est bien dommage.

Black Joke remplit parfaitement son rôle de manga bien bourrin et ultra violent. Il n'y a cependant pas de telles scènes à toutes les pages et l'histoire est très sympa en elle-même. L'ambiance casino-mafia est bien retranscrite, presque immersive.
Bref, voici un très bon premier tome duquel il est difficile de ressortir une fois dedans, même s'il pourrait ne pas plaire à ceux qui cherchent quelque chose de réaliste.