Critique Manga Stranger Case #3

Le duo présenté par Stranger Case, bien qu'à première vue ne semble pas être novateur, est de plus en plus intéressant au fil des tomes. Rappelons tout de même que l'une est la déesse de la sagesse, et l'autre effraie les créatures, ce qui semble pratique pour les affronter. Si les premiers combats étaient bien rapides, trop courts parfois, et que les explications paraissaient assez longues, ici il n'en est rien à notre plus grande joie. En effet, même si l'action est plus ou moins inexistante dans ce tome, il n'en reste pas moins une mine d'or en informations et révélations essentielles à l'intrigue. On peut dire que dans ce tome on commence enfin à entrevoir le pourquoi du titre « Stranger Case ».

Alors que le premier tome ne répondait pas à nos questions concernant le fond, voire la forme et l'esprit du manga, nous sommes dorénavant fixés sur la ligne directrice que l'auteur a choisi de prendre. Dans ce tome, Le théâtre de l'affaire est posé et les règles de base du polar sont présentées, permettant ainsi le début de la confrontation. Les personnages projettent de présenter une solution réaliste à un phénomène surnaturel, donnant de facto une direction étrange à l'affaire. Le ton très crédible et réaliste que prend alors l'histoire nous saisi dès les premières pages et nous invite à prendre littéralement part à cette aventure, qui s'annonce d'entrée pleine de rebondissements. Rappelons également que nous ne sommes pour le moment qu'à la moitié de l’œuvre, nous avons donc suffisamment de temps pour en prendre encore plein les yeux. 

N'échappant pas à une ou deux cases de fan service, le crayon s'harmonise cependant à merveille avec la plume. Des cases intéressantes venant enrichir un climat d'incertitude, les expressions faciales magnifiquement représentées, tout semble juste et bon dans ce monde, alors qu'il n'en est rien. Par ailleurs, les créatures issues de la mythologie japonaise semblent prendre vie, chose plaisante pour les amateurs d'Histoire ou de culture asiatique. Pour une adaptation de roman, il était essentiel que l'esthétisme ne soit pas délaissé puisque l'histoire, elle, était déjà écrite.