Critique Manga Coffee time

8
Coffee time

par Lelouch le lun. 3 nov. 2014 Staff

« Coffee Time » est un recueil de courtes histoires. Cette collection de chroniques est signée Tetsuya Toyoda, auteur de « Undercurrent » (disponible chez Kana) et « Goggles » (Ki-Oon). Ici, il nous invite à boire un café. Enfin 17 cafés pour être précis. Cette boisson chaude, l’auteur nous la fait partager une palette variée de personnages : d’un détective privé à une violoncelliste, en passant par un surfeur ou un réalisateur italien. On passe d’un monde à l’autre, d’une plage à un café de rue. « Coffee Time » est l’occasion de découvrir cette boisson un peu amère, et une gamme de personnalités, toutes plus particulière les unes que les autres.

Si vous ne buvez pas de café, ce One-Shot va peut-être vous faire changer d’avis. Rien que pour s’immerger dans l’esprit de ce manga. Le café est ici de toute sorte : glacé, frappé, mauvais, exceptionnel, cappuccino… Il est autant de fois différente qu’il y a d’histoire. Les scènes de vies mises en scènes dans ce recueil sont généralement très humaines, très construites, avec parfois des ovnis, ou l’on assiste juste à un passage, à un moment de partage dans des lieux improbables, dans des situations ubuesques. A chaque café sont approche. Si l’on peut déguster des cafés très différents, que ça soit par sa torréfaction artisanale dans une cuisine, ou par l’origine des graines, ou encore par la façon dont il est préparé, il nous rappelle qu’il est de même pour les êtres humains. Tous différents et pourtant tous humains. Tetsuya Toyoda nous présente ainsi des moments très sensibles, très doux, mais aussi des passages mélancoliques, nuageux, ou tristes.

Les dessins sont très soignés, très réguliers avec des personnages facilement reconnaissables. Bref c’est agréable à regarder. L’édition que emballe le tout est bonne, tout simplement car elle est grande. On peut ainsi savourer le graphisme sur grande page au grain épais.

Mais, car il faut bien mettre un mais quand même, on regrette parfois de pas mieux connaitre nos protagonistes, de ne pas les suivre un peu plus pour les connaitre mieux, découvrir ce qu’il se passe derrière la porte, d’où ils viennent et où ils vont. Malgré toutes les qualités indéniables de « Coffee Time », on a du mal parfois à se sentir embarquer, de se joindre à la tablée pour partager pleinement l’instant café.

Pas de Georges Clooney, ni de café surfait dans « Coffee Time », juste une palette de saveurs variées et originales. On passe d’une table à une plage en quelque page, avec des personnages tantôt complexe, comme le réalisateur Italien, tantôt désabusé, comme le détective. Un manga à multiple facette avec des dessins soignés et une édition de qualité. Les conquis de « Goggles » si retrouveront surement, les curieux du genre aussi, mais attention à ceux qui recherchent une histoire plus poussée que celles que nous avons là, liée, ici, par un fil couleur café.

En bref

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Coffee time
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