Critique Manga Wet Moon #2

7
Wet Moon

par Lelouch le mar. 29 juil. 2014 Staff

L’inspecteur Sata s’obstine à poursuivre Kiwako, la mystérieuse meurtrière prémusée. Pourtant, cela ne mène pas à grand-chose, même, cela ne mène à rien. Son enquête piétine et sa tête est de plus en plus douloureuse depuis sa chute sur la plage. Il va recevoir une aide un peu particulière, un certain Tamayama, un informateur qui contacte uniquement les personnes qu’il veut rencontrer, lui donne rendez-vous pour effectuer un échange de donner. Mais Sata veut rester un bon flic, et la meilleure piste pour rechercher Kiwako, reste de plonger dans sa tête, celle-là même qui est si douloureuse ! Il s’engage ainsi, dans une course contre la montre, coincé entre ses maux de têtes et ses collègues apparemment corrompus.

La vie est difficile pour Sata. Il se démène dans ce deuxième volume pour retrouver la piste de Kiwako. Mais rien de semble clair et simple, aussi bien pour lui que pour le lecteur. L’histoire était lancée dans une phase sombre et ténébreuse dès le tome un, et cela se poursuit avec même une tendance à s’enfoncer dans les tréfonds de cette ville balnéaire. L’auteur nous entraine dans les zones sombres du monde policier, où la corruption semble être l’élément fondateur. Il faut avouer que le résultat est assez douloureux, dans le sens où grâce aux dessins, on se retrouve entrainé dans les souffrances de Sata. Le style graphique est fait de sorte que l’’on se sente concerné par la torture qu’inflige ce morceau de matière coincé dans le crâne de l’inspecteur. C’est une réussite, mais une réussite douloureuse ! Les dessins de manière générale restent sombres, tout comme les personnages. Rien de semble simple dans ce monde des années 60.

Le genre particulier de ce manga est à la fois attirant et repoussant. Par cette contradiction, l’auteur réussit le mélange des genres ! Sata est parfois attachant, parfois énervant, les avancés scénaristiques sont brutales, mais se confondent dans les rêves et cauchemars, si bien que l’on se sent un peu perdu régulièrement. Pourtant, le genre, particulier certes, réussit bien le défi de ce détaché des mangas classiques, on est loin ici des codes graphiques et scénaristiques d’un manga policier basique, où même le papier et la couverture semblent venir d’un autre monde.

En bref

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Wet Moon
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