Critique Manga La main d'Horus #1

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La main d'Horus

par Lelouch le mar. 10 juin 2014 Staff

Non, « La main d’Horus » ne nous parle pas de la civilisation egyptienne ou du moins n’est pas centré sur cette époque mais bien sur le Japon actuel. Un Japon ou oeuvre un dénommé Jûzaburô Kujô, médecin chirurgien de son état qui travaille dans l’hôpital général d’Ôedo. Le titre du manga est en réalité le surnom de cet homme, réputé comme l’un, sinon le, meilleur. Il est aguerrit, avertit, il connait le corps humain mieux que quiconque et surtout il est rapide comme le faucon, animal symbolisant Horus ! C’est donc l’histoire de ce médecin, que le synopsis compare au Docteur House de la série éponyme, que ce manga nous conte.

Quel schéma narratif avons-nous ici ? Un schéma simple. Très simple. L’auteur décompose, comme dans tout manga, son histoire en chapitre et dans le cas présent, un chapitre équivaut à une intervention - toujours géniale – de ce merveilleux médecin qui laisse béat d’admiration le personnel sous ses commandements. Seule la direction de l’hôpital semble peu réceptive aux techniques de ce médecin qui s’affranchie souvent des règles les plus élémentaires. C’est sûr qu’à ce niveau, difficile de ne pas faire de comparaison avec le Docteur House, mais ici Jûzaburô Kujô reste très humain, il n’est pas aussi froid que son homologue américain. Pourtant le schéma narratif est très vite ennuyeux. On n’est pas devant sa télévision à regarder une série, mais bien dans un livre ! Il y a une tentative de coudre une histoire en toile de fond, mais elle reste si marginale pour le moment que c’est à se demander si le fil va tenir… Quelques touches d’humours sont glissées avec le comportement nocturne du médecin, mais le succès de ces scènes ne rattrape pas le côté répétitif de l’histoire générale.

Les dessins plutôt bien proportionnés, souvent décrivant des scènes de mouvement que l’auteur assombri pour accentuer la vitesse de notre regard sont sympathiques sans être originaux. Les traits soignés permettent de bien identifier les personnages, et les effets de transparences des masques facilitent la compréhension.

Un scénario qui sent le déjà vu, déjà lu, sans grande originalité et qui montre ses limites dès le premier tome, un médecin un peu trop parfait pour le moment et des dessins propres et soignés constituent ce premier volume de « La main d’Horus ». L’ensemble n’est pas très satisfaisant pour la mise en place de la série, on ne peut qu’espérer une complexification du scénario, ou du moins qu’il soit complété par quelque chose de plus consistant. Affaire à suivre, pour confirmer ou infirmer ces premiers éléments.

En bref

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La main d'Horus
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