Critique Manga Adekan #6

8
Adekan

par Pois0n le lun. 21 oct. 2013 Staff

Un des meilleurs tomes qu'Adekan a à nous offrir depuis le début de la série: voilà ce qui attend le lecteur dans ce sixième volume.

Première bonne surprise, le volume commence par une avancée de la trame principale, et via un protagoniste inattendu: Ippei, l'ami de Kôjirô... Le jeune homme n'est en effet pas du tout taillé pour les épreuves qui l'attendent dans la cité du Nord après son enlèvement, et pourrait bien tout faire basculer sans même en avoir consiecnce... Coup de maître pour Tsukiji Nao, qui parvient à faire progresser son histoire là et quand on s'y attend le moins. Une petite claque en soi. Il est d'ailleurs amusant de constater que si Shirô et Kôjirô sont les protagonistes principaux de son manga, le fil rouge de celui-ci progresse souvent au travers d'autres héros comme Anri, donnant une impression "d'envers du décor" bienvenue. Les choses bougent dans l'ombre tandis que Shirô et son ami jouent les assistantes sociales sans avoir idée de ce qui les attend...

La seconde partie, qui occupe la majorité du volume, est (une fois de plus) une histoire indépendante. Mais cette-fois ci, sa longueur permet à la mangaka de bien développer son thème (l'adultère), ses personnages, leurs sentiments respectifs, sans jamais céder à la facilité et aux bons sentiments, brossant un tableau complexe, à la conclusion douce-amère, flirtant comme souvent avec la folie et évitant habilement de tomber dans les clichés de ce genre d'histoire grâce à quelques astuces. Le récit est maîtrisé de bout en bout, un véritable régal.

Passé un chapitre humoristique axé sur Anri, atteignant les sommets du porte-nawak et parvenant à faire sourire, l'histoire progresse à nouveau... Les relations entre Shirô et Anri, Shirô et Kôjirô, passé et présent, présent et avenir... et un cliffhanger insoutenable: entre humour et drame, l'histoire avance, inexorablement. Le temps s'égrène, la machine s'emballe, et l'on regrette déjà l'insouciance des six volumes existants. Plus rien ne sera comme avant. On brûle de connaître le destin de Shirô... mais il faudra être patients, très patients, le septième volume n'étant même pas encore sorti au Japon.

Ototo a décidément eu le nez fin en proposant cette série chez nous... et sait la mettre en valeur, au travers d'une édition impeccable, avec impression et papier tout à faire corrects, dépliant couleur, et la postface sous la jaquette.

En bref

Si la claque n'est pas à la hauteur de celle du tome 3, la maîtrise dont fait preuve Tsukiji Nao au sujet de son récit hisse sans mal ce tome au rang d'un des meilleurs, peut-être même "le" meilleur de la série.

8
Adekan
Pois0n Suivre Pois0n Toutes ses critiques (310)
Partager :
Commentaires sur cette critique (0)
Laissez un commentaire