Critique Manga Happy ! #14

Miyuki Umino continue de franchir, non sans mal, les marches du tournoi de Wimbledon, s'imposant là où personne ne l'attendait.

Si l'aspect relatif aux dettes et aux yakuza a toujours été très présent dans la série, au point de parfois importer davantage que le tennis, ce n'est pas le cas dans ce tome où la situation de ce côté-là est à la fois dramatique, faisant peser son poids plus que jamais sur les épaules de Miyuki, et en même temps suffisamment en retrait sur le plan narratif pour laisser place au tennis avant tout.

Les matchs de Miyuki ont un certain côté répétitif, nous faisant systématiquement croire qu'elle va perdre pour ensuite retourner la situation de façon miraculeuse grâce à sa concentration extrême lorsqu'elle se trouve en situation critique. Néanmoins, la recette fonctionne et c'est avec intérêt que l'on tourne les pages dans le but de savoir comment elle va s'en sortir. Le mangaka manie avec talent les gros plans et les codes du suspens et l'on ressent efficacement les émotions des personnages et la tension ambiante.

Des points culminants sont atteints dans ce tome où, même discrètement, plusieurs personnages connaissent des revirements cruciaux. L'exemple le plus retentissant est Choko, dont les manigances ne suffisent plus à la protéger, et qui va se retrouver forcer à faire face à ses propres sentiments, avec lesquels elle va devoir renouer avec une certaine sincérité, amenant un changement frappant.

La série atteint un seuil critique et s'apprête visiblement à connaître un revirement bientôt. On attend avec impatience de voir quelles surprises Naoki Urasawa nous réserve encore !