Critique Manga La Fleur du Démon #1

Série dont la publication en France par Panini a commencé en juillet dernier, La fleur du démon (Hana to akuma en VO) est un shôjo de Hisamu Oto terminé au Japon en 10 volumes. L’histoire nous fait suivre le destin de Bibi, un démon ayant quitté les enfers pour vivre sur Terre, qui recueille un jeune bébé humain qu’il prénommera Hana.

Hana a bien grandi. Ayant désormais 14 ans, son affection pour son père adoptif a tendance à se transformer progressivement en amour. Elle prend donc avec de plus en plus de difficultés la distance que Bibi souhaite imposer entre elle et lui. Mais ce dernier ne semble pas réellement insensible à la jeune fille et va, progressivement, se rapprocher d’elle…

Dans la lignée des shôjos édités par Panini, La fleur du démon n’offre rien de réellement nouveau dans le paysage éditorial français. Un démon, nommé Bibi (bon, ça, ce n’est pas de sa faute…), s’ennuie dans les enfers et décide de s’installer chez les humains. Rien de bien bouleversant. Il recueille un bébé humain, qu’il décide d’élever… Le temps passe, l’enfant, prénommée Hana (d’où le titre VO, Hana et le démon…), commence à s’intéresser à son bienfaiteur d’une manière bien différente. Outre le fait que voir une jeune fille de 14 ans fantasmer sur un immortel de quelques centaines, c’est plus le fait que ledit immortel ne semble pas complètement insensible qui trouble ici un peu, même si on devrait en avoir l’habitude désormais puisque ce genre de scénario est très courant au Japon. Ajoutons à cela notre démon qui est en fait un suceur de sang (et oui…) et le fait que notre héroïne se révèle rapidement insupportable avec ses caprices à répétition et nous avons là un shôjo qui ne devrait plaire qu’à un petit nombre de fans du genre. Reste quelques traits d’humour qui fonctionnent et un dessin, certes classique, mais plutôt sympathique dans l’ensemble. Trop peu pour donner un réel intérêt au titre. Côté édition, le titre est dans la moyenne de Panini, ni plus ni moins.

Peu originale sur le fond, La fleur du démon ajoute en plus un petit côté malsain de part la relation ambigüe entre ses deux héros. Parfois drôle, souvent irritant et ennuyeux, le titre de Hisamu Oto n’est pas vraiment une référence mais devrait tout de même trouver son public, puisque le genre semble plaire…