Critique Manga Kaze no shô

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Kaze no shô

par ivan isaak le sam. 31 oct. 2009 Staff

C’est cette fois chez Panini que nous avons le bonheur de lire un autre titre de Jirô Taniguchi. Et c’est dans le récit de samouraï que l’auteur a cette fois décidé de se plonger en nous racontant le destin de l’un des plus célèbres bretteurs de l’histoire du Japon : Yagyû Jûbei.

XVIIème siècle. « Les chroniques secrètes des Yagyû ». Ce manuscrit, propriété des Yagyû, contiendrait des secrets pouvant mettre à mal le shogunat des Tokugawa. Si ces secrets étaient révélés au grand jour, une guerre civile sans précédent mettrait le Japon en flammes et le rendrait alors vulnérable aux attaques de l’occident. Alors que la stabilité du pays est très fragile, l’empereur déchu tente de convaincre les différents daimyos, eux-aussi lésés lors de la prise de pouvoir des Tokugawa, de se révolter et de s’unir pour faire chuter le shogun. C’est également dans cette optique que « Les chroniques secrètes des Yagyû » ont été dérobées par un ninja du nom de Yashamaro, travaillant pour l’empereur. Yagyû Jûbei devra donc mener de front deux combats : tout faire pour que l’empereur ne réussisse pas à unifier les différents daimyos contre le shogunat, et récupérer les écrits des Yagyû.

« Kaze no Shô » est un manga qui pourrait presque être qualifié de récit historique. Narrant de manière très claire les évènements se déroulant dans cette période trouble de l’histoire du Japon, Jirô Taniguchi nous livre un récit très pédagogique dans son approche réaliste des choses. Le code de l’honneur des samouraïs, leur condition, leur manière de penser, les différents enjeux politiques et leurs conséquences : tout est remarquablement lisible. Même si certaines planches nous prouvent que les combats aux sabres ne sont pas la spécialité de Taniguchi (on note un léger manque de dynamisme et d’impression de vitesse et/ou puissance à certains endroits), son dessin est toujours aussi pur et agréable.

Poussant sa réflexion jusqu’aux conséquences des évènements décrits pour ses contemporains, Taniguchi nous livre avec Kaze no Shô un titre de grande qualité. Fortement recommandé.

En bref

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Kaze no shô
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