Critique Film Gantz

10
Gantz

par Leif le lun. 19 sept. 2011

Bluffé.

Bluffé parce que je n'ai plus l'âge d'appeler oeuvre un manga certes audacieux et bien troussé, mais construit sur des bases branlantes (le principe même de l'intrigue est aussi fascinant en prémices, qu'agaçant une fois développé), desservi par des personnages au-delà du stéréotype (bien pensés, oui, mais caricaturaux) et plombé tant par le gore inutile que par le fan-sex-service tout aussi inutile.

Bluffé, donc, par ce film remarquable dans lequel la dimension humaine est traitée avec autant d'importance que l'action elle-même et qui, sans être tout public pour autant, sabre pas mal du côté de ses deux principaux défauts (eros et thanatos). Encore un peu, parfois, on se croirait dans du Mamoru Oshii (ce qu'accentue encore la musique de Kenji Kawai, très typée Patlabor 2). Peut-être certaines noirceurs auraient-elles gagné à être légèrement accentuées, mais le bémol reste de l'ordre de l'anecdotique.

Bluffé parce que pour une fois, l'ensemble est étonnament sobre du côté du surjeu.

Je m'attendais au mieux à un bon divertissement : j'ai eu bien mieux que ça, et je regrette d'autant moins de ne pas être fan du matériau originel, et de ne pas avoir à crier au scandale.

Même si je ne l'apprécie pas pour les raisons évoquées ci-dessus, Gantz est un très bon manga, qui a su trouver son public et qui le garde à juste titre.

Mais Gantz est aussi un très bon film... destiné, vraisemblablement, à un autre public. Tout simplement.

En bref

10
Gantz
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