Critique Manga Karakuri Circus #2

8
Karakuri Circus

par Tampopo24 le lun. 14 nov. 2022 Staff

Grandir, c'est souffrir !

Sous ses dehors de shonen de nekketsu on ne peut plus classique, Karakuri Circus est de ceux qui savent transcender les codes du genre pour offrir une lecture puissante et marquante.

J'avais entendu parler de la réputation de ce tome concluant le premier arc de l'oeuvre, l'arc d'exposition, mais je ne m'attendais pas à vivre de telles émotions. J'ai véritablement eu l'impression d'assister à une métamorphose. Après un premier tome très centré sur l'univers de la série, présentant les marionnettes, automates et leurs manipulateurs ainsi que la menace qui pesait sur le jeune Masaru, cette suite s'attarde plus longuement sur les personnages et offre des développements éminemment touchant.

En plus de proposer une action omniprésente et explosive, ainsi que très imaginative dans les obstacles mis sur leur route et les attaques et astuces employées, les héros de Karakuri vivent une métamorphose en direct. Le mangaka développe de très beaux personnages et des relations forts touchantes entre eux. Le duo Narumi - Shirogane en tête, avec cette dynamique habituelle du couple improbable qui parvient à nous émouvoir par l'osmose qui se crée entre eux et leur permet de se révéler sous leur meilleur jour, rend la lecture totalement différente. On se plaît à les voir ainsi se rapprocher et s'ouvrir, surtout la froide Shirogane. Mais celui qui subit la plus magistrale transformation, c'est bien sûr Masaru, le héros de cette histoire, qui passe d'un pleurnichard gentil mais fort agaçant à un héros courageux, malin, pourvu d'une vive intelligence et fonceur. Cela devient alors addictif de le regarder car on se demande toujours où son esprit vif va l'entraîner et les surprises sont au rendez-vous.

Ce tome se dévore donc d'une traite avec une belle gestion du rythme où les codes du shonen de nekketsu sont repris à la lettre et pourtant font des ravages ici. Non, le lecteur ne s'ennuie pas. Non, il n'a pas un sentiment de répétition. Oui, il prend un plaisir fou à participer à cette aventure folle dans les demeures et pagodes de l'oncle de Masaru tandis qu'il tente de les assassiner et/ou de les entourlouper. Cela ressemble à s'y méprendre aux épreuves que les héros de shonen vivent lors d'arc survivaliste. Je me répète mais je pense que Togashi s'est fortement inspiré de Karakuri Circus tant on y retrouve la même science de la mise en scène drôle, âpre et sombre à la fois. J'ai adoré !

Le tout dans une édition toujours aussi soignée avec de multiples pages couleur à plusieurs endroit du tome, un papier bien épais et agréable en main, un jaquette qui fait son effet grâce au découpage et une couverture qui, bien qu'un peu trop fine, a de très beaux effets multicolores correspondants bien à la vivacité des illustrations couleur qui la couvrent.

En bref

Ce fut un réel bonheur d'assister à la transformation de Masaru de chenille en chrysalide, sous le regard admiratif des adultes et des lecteurs, qui voient désormais son plein potentiel et rêvent de voir le papillon qu'il deviendra prochainement. Cet arc aura laissé des traces, il l'aura fait grandir, il nous aura secoué et nous aura fait comprendre que l'auteur était prêt à tout. Tous ceux qui ont lu les dernières pages de ce tome ne peuvent qu'être marqués par celles-ci et placer de grand espoir dans cet auteur !

8
Karakuri Circus
Positif

La série prend ici toute son ampleur

La métamorphose du héros : Masaru

La belle relation qui se noue entre Shirogane et Narumi

Une action riche, imaginative, drôle et sombre à la fois

Entre dynamisme explosif et émotion ravageuse

Un final mémorable

Negatif

Un dessin particulier parfois qu'on aime ou déteste

Tampopo24 Suivre Tampopo24 Toutes ses critiques (1649)
Partager :
Commentaires sur cette critique (0)
Laissez un commentaire