Critique Manga APOSIMZ

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par Letum le mer. 2 nov. 2022

Manga en demi-teinte

Ce manga en demi-teinte vient confirmer qu'en dehors du coup de génie initial avec Blame, Tsutomu Nihei n'est plus capable de faire aussi bien, et encore moins de faire mieux.

La première chose qui saute aux yeux ce sont les dessins : l'excuse du "je fais du brouillon par rébellion face à des éditeurs qui veulent du beau", je veux bien l'admettre, mais il faut en contre-partie avoir un super talent de narration pour s'affranchir de l'immersion et de la contemplation par l'image. Talent de narration dont cet auteur ne peut pas s'enorgueillir.

Lorsque nous n'avons pas le temps / la volonté / l'inspiration nécessaire pour créer une œuvre complète, il vaut mieux s'abstenir. Les 2 derniers tomes sont bâclés, et les derniers chapitres une insulte, traduisant la volonté de l'auteur d'en finir au plus vite.

Tsutomu Nihei est un architecte : peut-on se contenter d'un bâtiment à moitié bien fait ? Non. Devrait-on se contenter d'un manga à moitié bien fait ?

Ce travers est beaucoup trop récurrent, et mérite d'être souligné.

En bref

Univers intéressant mais peu exploité, scénario accrocheur mais avec de gros raccourcis, dessins très brouillons bien qu'il y ait eu un effort sur certains personnages, et les 2 derniers tomes marquent juste la volonté de l'auteur d'en finir au plus vite, les derniers chapitres sont juste une insulte.