Critique Manga Berserk #27

8
Berserk

par Tampopo24 le mer. 15 avril 2020 Staff

Une nouvelle ère

Dur de passer après un tome aussi important que le précédant et pourtant y réussit à merveille avec la transition qu'il propose ici.

Il commence par achever de façon peut-être un peu cavalière le duel de Guts et de l'un des disciples/apôtres de Griffith. Ce combat devenait trop dur pour Guts, il fallait y mettre en terme. Je ne pensais pas que l'auteur choisirait cette voie et je suis ravie de m'être trompée. Il est vraiment partie dans une nouvelle optique pour son héros, celle d'avoir des amis qui l'épaulent et l'aident à ne pas aller trop loin. Ici, c'est notre jeune sorcière qui endosse ce rôle et elle y réussit très bien, le temps d'une terrible plongée dans la psyché de Guts pour le délivrer de la terrible influence de son armure. Magnifique moment qui scellera, je l'espère, une belle amitié entre eux. Émouvant moment quand on voit encore qui permet de le ramener à la vie. Et terrible moment aussi, quand on découvre le terrifiant pouvoir de la nouvelle armure de Guts. J'en tremble encore.

Puis, le mangaka nous embarque dans un tourbillon dans un tout autre théâtre d'opération : celui de Midland et sa capitale Wyndham, aux mains de l'Empereur Ganishka. C'est une toute nouvelle ville, comme on l'a jamais, le théâtre d'une véritable orgie d'horreurs. Miura surfe ici sur une vague hindoue et eroguro, mélange assez singulière, pour mettre en scène le nouveau méchant de l'histoire, l'empereur, cet apôtre démon, qui veut se libérer du joug des Gods Hands pour régner sur Terre. Il a transformé la ville en cimetière sanglant, les visions qu'on nous offre de celle-ci ont de quoi remuer les entrailles des âmes sensibles. Et il a fait de la nouvelle Troupe du Faucon son adversaire. Quand ceux-ci attaquent, c'est plutôt un combat de seconds couteaux, mais qu'on se l'entende de très bons seconds couteaux quand on voit les transformations des lieutenants de Griffith. On en profite pour découvrir la nature profonde de l'empereur qui est en plus exposée à ses "alliés" les Bakiraka (?), je m'y perds un peu dans les noms... C'est un moment d'horreur et de terreur pure MAIS, l'ensemble manque d'émotion, c'est froid, et du coup j'ai plus vu ça comme un moment défouloir. Il faut dire que le coeur de l'action était ailleurs en fait, puisque le plan de Griffith était plutôt de récupérer un certain bien qu'il avait laissé là...

En bref

Même si le début de ce tome m'a marquée par le tournant qu'il fait encore prendre à Guts et la compréhension de sa nouvelle arme à double tranchant, la suite plus centrée sur Griffith m'a laissée sur ma faim, comme le calme avant la tempête. C'est un très bon tome de transition mais il ne se hisse pas à la hauteur du tome d'anthologie qui le précède.

8
Berserk
Positif

Un tournant pour Guts

La claque de sa nouvelle arme à double tranchant

Petit retour sur Griffith

Focus sur la géopolitique qui a changé

Negatif

La partie sur Griffith m'a laissée sur ma faim

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