Critique Comics Oblivion Song #1

9
Oblivion Song

par Auray le mar. 10 avril 2018 Staff

Vous êtes seul, là, contre un débris d'immeuble de Philadelphie, un des derniers vestiges d'un temps tel que vous l'avez connu avant... Votre regard se porte à l'horizon, sur ce monde bactérien à cette odeur si particulière où les monstres cette fois-ci ? sont par chance, assez loin... mais vous les entendez... ainsi que le bruit des insectes qui s'amusent près de votre oreille, vous les chassez d'un revers de la main, mais pas le chant de l'oubli, pas l'Oblivion song qui continuera à vous envahir jusqu'à ne plus vous passez de lui, jusqu'à y risquer votre vie, ou celle de votre famille, si elle existe encore...

Bienvenue dans la nouvelle œuvre de Robert « Walking Dead » Kirkman ! Et vous l'avez bien compris, l'ambiance est omniprésente, certes, notre scénariste n'est pas à son premier coup d'essai, mais les dessins de Lorenzo De Felici sur les couleurs d'Annalisa Leoni y sont pour quelque chose également. On le voit bien qu'il a étudié le monde d'Oblivion avant de nous l'emmener sur un plateau, d'ailleurs il serait intéressant de voir un jour ses croquis pour une version de luxe. Mais la fidèle galerie de couverture en fin de tome nous satisfait déjà grandement par ses détails fabuleux et bien pensés. Il faut dire que la science-fiction, M. De Felici connaît encore un peu plus à l'aide du projet Infinity 8 auprès de ses collaborateurs David Mourier, Lewis Trondheim et Olivier Vatine.
On remarquera une action permanente, ici, on ne perd pas de temps, on rentre dans le vif du sujet et certains dénouements que je pensais voir arriver plus tardivement sont apparus de suite. Après un Outcast un peu plus lent, je suis ravie de mettre trompé.
De plus, les personnages rencontrés sont tous profonds, vous allez vite vous attacher à Nathan qui recherche son frère pour se faire pardonner, de Duncan qui a vécu l'enfer en Oblivion et qui en cauchemarde encore dans notre réalité, sa femme Bridget est aussi attachante, et je vous laisse en découvrir. Juste une question, a-t-on raison de s'attacher lorsque l'on sait que le monde parallèle d'Oblivion peut avaler notre monde d'un instant à l'autre ?

Ne peut pas être Robert Kirkman qui veut, ce livre ne ressemble pas à un premier tome, comme Outcast, on a bien une trame derrière, réfléchie, avec un monde aux graphismes et aux bestiaires très travaillés. Il a su par son entourage et son parcours professionnel s'entourer de personnes qui vont rapidement arriver dans la cour des grands. « Serez-vous capables de résister au chant de l'oubli ? »

En bref

Ne peut pas être Robert Kirkman qui veut, ce livre ne ressemble pas à un premier tome, comme Outcast, on a bien une trame derrière, réfléchie, avec un monde aux graphismes et aux bestiaires très travaillés. Il a su par son entourage et son parcours professionnel s'entourer de personnes qui vont rapidement arriver dans la cour des grands. « Serez-vous capables de résister au chant de l'oubli ? »

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Oblivion Song
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