Critique Manga Boruto #4

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Boruto

par Niwo le mar. 25 sept. 2018 Staff

Les mystères ne manquent pas dans Boruto. Les auteurs cherchent à cacher au maximum les indices laissés dans les tomes au fur et à mesure, mais ça va très vite. Peut-être même un peu trop vite. Mais une fois de plus, nous avons droit à un tome plutôt bon même s'il est loin d'être parfait. C'est prenant et simple, c'est l'essentiel.


Boruto grandit


J'en avais déjà parlé dans ma chronique du précédent tome mais il était évident que ce quatrième volume allait se concentrer sur la prise de conscience de Boruto. Jusqu'alors très égoïste, il doit s'occuper de Tentô, le fils du seigneur des provinces. Et celui-ci lui ressemble un peu au fond : un père absent, fait comme si rien ne l'atteignait et prend un autre adulte comme modèle. Et c'est précisément cette prise de conscience de Boruto qui va lui permettre de réaliser qu'il a pas mal de choses à apporter à Tentô, en plus d'être son garde du corps. Ils vont passer du temps ensemble et évoluer simultanément.


Mais un événement vient contrecarrer leur tranquillité puisque Tentô se fait enlever par les Mujina, qui demandent de l'argent à son père et la libération des prisonniers du château de Hôzuki. Boruto abandonne ses camarades pour partir à sa rechercher et tenter de l'aider. Il aurait pu (et dû à mon sens) leur demander de l'aide pour ne pas se mettre en danger. Mais il semblerait que sur ce point, le blondinet reste borné. Il préfère tenter tout seul plutôt qu'augmenter ses chances de réussite en importunant ses équipiers.


Prévisibilité comme plat principal


La grande majorité de ce tome se concentre donc sur le combat entre Boruto et le chef des Mujina. Et si le combat est assez agréable à suivre, il n'en reste pas moins prévisible. Il ne peut y avoir d'adrénaline, de réelle immersion lorsque tout est calculé à l'avance, que même le lecteur peut deviner sans effort. Pourtant, ça aurait tout à fait été possible de faire autrement, mais à force de faire dans la facilité, le récit en perd son éclat. Et quand je parle de prévisibilité, je parle de A à Z. Chaque mouvement (en omettant les détails bien-sûr) suit une logique trop... classique. Et si on se projette sur la suite, c'est assez inquiétant. Admettons que les auteurs ne soient pas capables de créer des scènes où la pression est palpable, que va-t-il advenir du récit ? Un Nekketsu a besoin de rebondissements, de plonger son lectorat de plus en plus loin dans son univers, et ici c'est... raté.


En plus de ça, histoire de m'achever si je puis dire, Mitsuki déclare à ses camarades qu'Orochimaru est son père. Et là, c'est le drame : aucune réaction. Ils ont été étonnés deux secondes et sont passés à autre chose. Sauf que si c'est son père, il peut très bien être envoyé de sa part pour un plan diabolique, pour semer le chaos ou que sais-je. Et eux, ça leur semble normal, alors que ça ne l'est pas du tout. Comment finir sur une note qui te refroidit en un instant.

En bref

Le personnage de Boruto évolue, et cette fois-ci c'est le scénario qui bloque. Prévisible au possible, ce tome peut vite devenir ennuyant, et ça ne va pas en s'arrangeant. Les pré-requis du Nekketsu sont bafoués et on finit sur une note absurde, de quoi bien me refroidir quant à la suite de la série... C'est dommage car le tome partait bien, avec une réelle prise de conscience du personnage principal.

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