Critique Manga La cité des esclaves #1

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La cité des esclaves

par Lelouch le lun. 15 sept. 2014 Staff

Dans un Tokyo actuel, où vit une jeunesse désabusée en perte de repère, le gout du risque et des expériences extrêmes. C’est dans ce contexte qu’apparait le SCM. Ce n’est pas un club étrange ni un jouet sexuel, mais bien un appareil permettant le contrôle d’un esclave. SCM c’est l’acronyme de « Slave Control Method ». En choisissant de porter cette prothèse, vous prenez un risque, dominer un esclave ou bien être l’esclave et subir les désirs, parfois extrême, de votre maitre au point où vous vous demandez pourquoi vous lui obéissez. Bienvenue dans un Tokyo ou les sentiments extrêmes dominent la volonté.

Vous vous ennuyer ? Vous voulez vous vengez de quelqu’un ? Vous avez envie de violer une fille ? Ou encore de garder un homme rien que pour vous ? Avec le SCM tout est possible, encore faut-il que vous vous munissiez de l’appareil et que votre cible aussi. Les règles du SCM sont à la fois simples et complexes. Simples car elles semblent être peu nombreuses. Complexes car il faut en saisir toutes les conditions et les sous-entendus. »La cité des esclaves » prend ainsi tout son sens. Les personnages, que nous rencontrons dans ce manga, sont assez nombreux. On assiste à un mélange de différentes histoires, mais toutes reliées par le fameux SCM. Chaque personnage poursuit un objectif précis, parfois un peu innocent, souvent très lugubre allant de la vengeance à la soumission pure et simple.
Les dessins sont directs et précis. En effet, le dessinateur ne nous épargne pas grand-chose. On peut ainsi, passer d’un viol, à la simplicité d’une scène autour d’un verre dans un café. Les fonds, généralement dans des tons noirs et gris foncés, accentuent l’ambiance lugubre de ce Seinen. Certains passages assez malsains sont de cette façon, encore plus inquiétants.

Casterman nous présente ici, un manga d’un genre un peu particulier, dressant le tableau, d’une société japonaise en perte de repères et à la recherche d’expériences de plus en plus extrêmes, ou l’envie de tromper l’ennui ou le désir de vengeance se mêlent avec l’envie de dominer les autres, par des procédés étranges. Ce premier volume donne un ton sombre à l’histoire, on ne sait pas trop ou les auteurs vont nous mener, mais l’aventure des différents personnages semblent bien mal débuter pour certains… Le tout dans une édition de bonne facture, avec un papier épais.

Ni vraiment sale, mais ni vraiment propre, le volume dresse une image d’une société perdue, ou la recherche de l’expérience extrême domine la conscience.

En bref

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La cité des esclaves
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