Critique Manga Reborn! #8

Il aura fallu attendre jusqu'à ce tome 8 pour que les choses sérieuses commencent enfin. C'est en effet à partir du début de ce volume-ci que Reborn laisse tomber les petites histoires d'un chapitre pour adopter un scénario suivi comme le font la plupart des mangas.
C'est vraiment une excellente nouvelle pour cette série, car il faut avouer qu'après 7 tomes de mini-histoires, la lecture commençait à devenir laborieuse. Ca restait sympa à lire, mais je dois avouer que je devenais tout doucement incapable de lire un tome entier de façon ininterrompue : je faisais systématiquement une pause après avoir lu quelques historiettes car ce type de narration ne donne pas spécialement envie de lire la suite puisqu'il ne tient pas du tout le lecteur en haleine.
Ici, cet énorme défaut disparaît, ce qui m'a permis de lire tout en une fois sans jamais me lasser. On se demande pourquoi l'auteur a tant attendu avant de s'y mettre alors qu'il est capable de faire un manga très prenant.

Il y a donc un scénario suivi...mais quel est-il?
Les élèves du collège de Tsuna sont victimes d'agressions très violentes. Même des grosses pointures comme Hibari (le terrifiant chef du comité de discipline) ou Ryôhei (le frère de Kyôko et président du club de boxe, qui se bat en permanence avec l'énergie de la dernière volonté) se font écraser. De plus, tout semble avoir été très calculé et les victimes ont été attaquées dans un ordre bien précis...
Par qui? Un petit groupe d'élèves du collège Kokuyô récemment évadés de prison.
Pourquoi? Manifestement pour atteindre la famille Vongola et son futur parrain, mais leur objectif est encore assez flou pour l'instant.
Un certain mystère plane encore sur pas mal de points (notamment et surtout autour de ce personnage aux yeux vairons qui est en couverture), et c'est très probablement le prochain volume qui le lèvera.

Dans ce tome, le petit groupe de Tsuna (diminué de quelques membres disparus ou envoyés à l'hosto) part donc à la recherche de ces fameux agresseurs pour faire cesser cette vague de violence.
Le manga prend alors une tournure plus traditionnelle mais qui a fait ses preuves : le groupe de "gentils" arrive sur le territoire des "méchants", et doit éliminer successivement chacun des sbires (qui ont bien sûr tous une arme et/ou une technique de combat particulière et plus ou moins originale) qui se présentent pour leur barrer la route.
Ces combats sont plutôt réussis, sans toutefois être vraiment excellents (c'est bon, mais pas exceptionnel). Il faut également souligner que certains d'entre eux sont beaucoup trop rapidement expédiés : même si de longs combats ne sont pas toujours souhaitables, 5 pages c'est un peu court.

Mais le plus intéressant, c'est que ce groupe d'agresseurs semble connaître les arcobalenos (cf critique du tome 6)! On ne sait encore pas grand chose d'autre, mais on peut tout de même espérer en apprendre plus sur eux dès le prochain tome.
Autre bonne trouvaille : la source des balles de dernière volonté semble être provisoirement tarie. Tsuna ne servira donc probablement à rien avant de se retrouver face au big boss ennemi.

Le manga prend donc un ton plus sérieux, mais pas trop quand même : à la 1ère occasion, on retrouve les bouffonneries qui parsemaient les 7 premiers volumes. Ceux qui aimaient Reborn pour son humour ne seront pas du tout dépaysés. Les autres, ceux qui cherchent plutôt un shônen de combat plus traditionnel, en auront aussi pour leur argent. Ce manga a donc le potentiel pour séduire un public assez large.

Bon tome dans l'ensemble, j'attends tout de même de savoir où l'auteur veut en venir avant de mettre à ce manga une note plus haute (il faut dire que j'ai très longuement hésité entre une note de 7 ou de 8 pour ce tome).
Après tout, même s'il s'agit du 8ème volume, celui-ci fait office d'introduction et beaucoup de choses appellent encore une explication, et c'est surtout cette dernière qui importera.
En attendant, voici un second souffle fort plaisant pour Reborn.