Critique Manga Insomniaques #11

8
Insomniaques

par Tampopo24 le lun. 4 mars 2024 Staff

Le choix d'une vie

Insomniaques, c’est
vraiment une lecture douce et doudou qui, sans que tu t’en rendes
compte, vient d’un coup t’assener une grande claque dans le dos et te
faire basculer. Magnifique !

Je suis une fan de la première heure de l’ambiance tellement douce et chaleureuse d’Insomniaques
on n’a qu’une envie, c’est de rejoindre les personnages et de revivre
cette adolescence avec eux. Il faut dire que Makoto Ojiro déploie un
charme certain pour mettre en scène de petits instants du quotidien qui
semblent banals mais qu’il magnifie sous son trait, sous l’angle de sa
prise de vue, sous l’intention qu’il cherche et parvient à lui donner.
Ça me frappe à chaque fois et je me sens bercer par ses images, comme
dans le chapitres d’ouverture ici, où un peu plus loin lorsque les héros
font exploser leur adolescence lors de balades a priori sans
conséquences, quoique.

Et c’est là tout son talent, derrière
cette bluette lycéenne fort réussie où on parle de premier amour,
d’activité de club, de nouvelles rencontres, il y a aussi des sujets
plus riches, plus profonds, plus concrets, comme l’avenir. Et ici avec
la maladie dont Isaki souffre depuis toujours cela revêt une nuance bien
à part, ce que nous confie déjà la couverture de ce tome où on les voit
joyeusement avancer vers le futur, Isaki devant, Ganta suivant. Et
l’auteur de nous montrer combien un choix de vie peut se faire de
manière un peu légère à l’adolescence mais avec le poids d’une telle
destinée, ce n’est peut-être pas si léger chez Ganta. Il veut être là
pour Isaki mais peut-être est-ce aussi sa manière de montrer son profond
altruisme, après tout, il est resté et s’occupe de son père aussi. Ça
semble bien ancré en lui.

Les discussions sont donc plus profondes
que celles d’adolescents normaux et pourtant on n’oublie jamais leur
âge. L’auteur est vraiment doué pour cela. Il associe à la fois le poids
de cette maladie, de son avancée, de ce qu’elle pourrait être plus
tard, et la légèreté de l’adolescent en train de se construire et de
rêver. Le club d’astronomie devient en ce sens presque le miroir de leur
relation et leur évolution : simple, chaleureux et sans prise de tête
au premier abord, mais plus complexe désormais qu’ils se sont ouverts
aux autres. Quel talent chez l’auteur.

En bref

Entre instantanés de la vie de lycéens et réflexions profondes sur un avenir à deux avec une personne malade, Insomniaques parvient cependant à trouver son équilibre dans la joie de vivre, la chaleur humaine et la gaîté. C’est un titre qui donne toujours le sourire et qui réchauffe le coeur, même lorsque nos héros sont confrontés à des choix difficiles à mettre en oeuvre. On les aime, on les soutient et on les accompagne.

8
Insomniaques
Positif

Toujours une lecture doudou

Une si belle image de l'adolescence

De belles réflexions, profondes, sur l'avenir et la maladie

Une très belle mise en scène graphique

Negatif

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