Critique Manga Magu, God of Destruction #1

8
Magu, God of Destruction

par MassLunar le dim. 12 nov. 2023 Staff

Mais quel mignon petit Cthulhu !

Magu, god of destruction est une petite comédie décalé mettant en dessin des avatars tout mignon de l'univers lovecraftien. En effet, difficile de ne pas voir chez Mag-Menuek aka Magu un écho délirant au fameux Cthulhu, le terrible monstre imaginé par H.P Lovecraft. Mais l'influence s'arrête là pour faire à un manga à sketch délirant placé sous le signe du burlesque.

Dans la lignée des figures de yakuzas traités de manière humoristique, le petit monstre qui ne se départit jamais de son envie de destruction va se lier d'amitié avec une lycéenne dans une petite ville portuaire. Un comique de décalage savoureux principalement du aux tribulations de la petite créature qui cherche à regagner son pouvoir et sa forme monstrueuses tout en découvrant le quotidien de ces pathétiques humains. 

Nous sommes de suite séduit par cette mascotte de poulpe et de son lien avec la lycéenne, ce qui peut aussi s'expliquer par les répliques bien senties de la créature soulignées par une typographie tout en gras et provoquant un décalage réussi entre son apparence de poulpe mascotte et la fausse menace que Magu représente. Un bon point pour le chara-design qui allie simplicité et inventivité, notamment lorsque la créature laisse ses cornes se déployer au moment où elle déploie son pouvoir. Ainsi , le mangaka Kei Kamiki joue agréablement avec la menace que représente cette créature pour mieux la réduire en figure comique qui est même parfois traversé par des éclairs inopinés de bonté sous l'influence de la lycéenne. Ainsi, on s'amusera de l'utilisation de son rayon destructeur qui vient ici mettre un terme à une tempête ou encore faire office de feu d'artifice rayonnant. 

De l'humour oui mais aussi un certain attendrissement de la part de ce premier tome qui accentue légèrement la solitude de la lycéenne Ruru, une fille livrée à elle-même et qui trouve en Magu un véritable ami. Outre ce duo touchant et comique, ce premier tome ne perd pas de temps et étoffe ses sketchs avec une poignée de personnages secondaires mais impactant comme le garçon amoureux et maladroit, un autre démon tout aussi dérisoire et surtout un jeune chevalier saint des temps modernes qui donne l'impression de débarquer d'un véritable shonen et dont le caractère ténébreux se heurte à sa bétise. 

Une poignée de personnages désopilants dans des décors un peu vides mais nous n'en demandons pas plus pour un manga à sketches réussi qui place vraiment l'accent sur ses personnages et un humour omniprésent où la menace se révèle aussi attendrissante.

Ce Magu s'avère être une bonne surprise pour qui aimerait découvrir une petite comédie sans prise de tête qui transforme le monstre en mascotte.   

En bref

Ce premier tome de Magu, god of destruction, n'a de destructeur que le nom. Tout dans ce début de série désacralise agréablement les influences de Lovecraft pour délivrer un bon titre à sketchs soudés par l'amitié et l'humour décalé. C'est une agréable rencontre au côté de ce petit démon assoiffé d'asservissement mais jamais méchant !

8
Magu, God of Destruction
Positif

Un très bon manga à sketchs, drôle, un peu mignon, faussement méchant qui s'amuse à parodier les influences chtulesques !

Une poignée de personnages réussis dans des petites tranches de vies rythmées porté par un bon humour de caractère.

Le design très sympa de la créature simple et efficace

Negatif

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