Critique Manga Les enfants de la baleine #22

7
Les enfants de la baleine

par Tampopo24 le sam. 11 nov. 2023 Staff

Tout donner pour survivre !

C’est avec une émotion toute
particulière que je vois approcher la fin de ce shojo fantastique qui
m’aura fait vivre bien des aventures et ressentir bien des émotions dans
ce cadre vraiment dépaysant et torturé qu’est celui de Phaleina et ses
déserts de sable. Cependant, on ne mentira pas, qu’est-ce que la
narration est emberlificotée !

Avec une parution très espacée depuis plusieurs tomes, je peine un peu à suivre l’intrigue générale des Enfants de la baleine, je
l’avoue. Ajoutez à cela une autrice qui semble quand même bien
improviser d’une séquence à l’autre et un univers vraiment protéiforme
et vous comprendrez mon sentiment d’avancer sur des sables mouvants à
chaque fois que je reprends ma lecture de la série. Pourtant, le plaisir
est toujours là grâce à des personnages sensibles et un univers à
l’imagination folle.

J’ai donc essayé de raccrocher les wagons
au milieu du chaos de ce tome. Il faut dire que la fin arrivant,
l’autrice passe à la vitesse supérieur et les drames s’ajoutent aux
drames donnant une impression de marasme poisseux où le courage lumineux
de nos héros anonyme ne brille que plus. J’ai adoré suivre ce peuple
qui lutte vaille que vaille, qui ose prendre les armes même quand il est
en infériorité, qui pense toujours à défendre les autres et qui a un
grand attachement à son prochain. C’est magnifique. L’autrice n’oublie
pas les grandes figures de son histoire mais elle donne aussi la part
belle à ceux qui n’ont pas de nom et c’est beau aussi.

Ainsi même si je n’ai pas tout compris à
cette histoire à base de fusion de Noüs originel avec Chakuro et son âme
d’archiviste, puis de remplacement par le fou Leodari qui transforme
cela en farce macabre totalement barrée, j’ai aimé voir tout le monde
d’agiter pour empêcher la fin de leur monde. La science du mouvement de
l’autrice, conjuguée à sa narration très charnelle, rend la lecture
pleine d’allant au milieu de ces toiles d’araignées poisseuses que les
pouvoirs des Noüs répandent partout. J’ai aimé voir chacun de nos héros
agir, montrant combien ils avaient évolué. Cela va d’Oni qui apprend à
faire confiance et à ne pas vouloir tout faire, à Suoh qui devient un
vrai chef charismatique, en passant par Orca qui regagne son humanité de
la plus belle et triste des manières. L’émotion est partout ! ❤

Alors oui, ce n’est jamais totalement
clair. On se raccroche aux branches comme on peut. Il y a un sentiment
d’improvisation permanent ainsi que l’impression d’un équilibre
précaire, comme si on avançait sur un fil tendu au-dessus d’un ravin,
mais que c’est beau cette communauté qui n’agit que comme un seul coeur
pour se défendre et résister. Les dessins d’Abi Umeda sont en plus
totalement envoûtant dans leur étrangeté et elle parvient à transmettre
une émotion folle dans ce qui se joue autour de ses héros, de la torture
de Chakuro, en passant par l’amour d’Orca ou la folie de Leodari, c’est
un festival !

En bref

Parfois, il faut accepter de ne pas tout comprendre dans un univers, dans une histoire, car en se laissant porter par les actions des personnages on vit de très beaux moments. C’est le cas dans ce final assez brumeux des Enfants de la baleine où je peine à tout suivre mais où l’émotion m’emporte. Voir le désir de vivre et de sauver les autres de nos héros et leur famille me touche en plein coeur et m’émerveille, alors qu’importe si l’histoire est emberlificotée, ce sont les sentiments qui priment, et que c’est beau !

7
Les enfants de la baleine
Positif

Des dessins somptueux

Un univers toujours aussi dépaysant

Des émotions à fleur de peau

La transformation d'Orca <3

Plein de surprises

La mise en avant des personnages dans le décor habituellement

Negatif

Une narration très difficile à suivre

Un sentiment d'improvisation constante

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