Critique Comics Avengers #36

Pas de répits pour les braves...

Lorsque Avengers #36 débute, les Vengeurs s'occupent toujours des conséquences de Maximum Security puisque des criminels extraterrestres traînent encore sur Terre. Le comportement de Hank Pym, devenu plus froid et réservé depuis son retour du Costa Verde (il a été séparé par magie de sa personnalité Pourpoint Jaune) interroge aussi certains de ses coéquipiers. Kurt Busiek décide alors de s'intéresser de nouveau à la Triune, en retrait depuis plusieurs numéros. Pour redonner un peu plus de publicité à sa secte, Jonathan Tremont se rappelle aux Avengers en leur envoyant à nouveau Pagan et Lord Templar. 

Cette longue intrigue secondaire devient franchement répétitive (un combat contre les deux vilains diffusé à la télé, ça a déjà été fait plusieurs fois), le seul élément un peu intéressant amené par Busiek étant le possible lien de Triathlon avec 3D-Man, super-héros des années 50. Pendant la grosse baston, personne ne se rend compte que Hank Pym a été remplacé par son double qui représente le côté le plus "libéré" de sa personnalité.

Dans ce court arc en deux parties se terminant dans le #37, le scénariste sépare les Avengers et orchestre deux actions en parallèle. Il montre le sombre destin de la Slorénie dévastée par Ultron par la vision titanesque de Bloodwraith, un personnage lié au Black Knight et possesseur de l'épée d'ébène. Attiré par l'esprit des morts de la Slorénie, leur douleur et leur colère, l'épée a absorbé les âmes, transformant Bloodwraith en un être gigantesque. Cette partie du récit est plus tendue, plus spectaculaire que celle qui se déroule en plein New York.

Les #36 et 37 sont donc marqués par des enjeux qui n'ont pas tous la même puissance. Et ils valent surtout pour la partie graphique, l'excellent Steve Epting faisant là son bref retour sur la série, quelques années après sa prestation sur le run de Bob Harras.