Critique BD Conan le Cimmérien #13

6
Conan le Cimmérien

par ginevra le dim. 27 mars 2022 Staff

Une demi-déception.

Conan est en fuite en compagnie d'une belle jeune femme. Alors qu'ils vont mourir dans le désert, ils découvrent une cité perdue. Ils y trouvent des gens qui semblent passer de la mort à la vie en un clin d'œil, mais ils sont sous l'influence d'une drogue très forte. Mais un danger plus grave existe dans la cité : une ombre dévoreuse d'humains!

Il a fallu que j'arrive au tome 13 de la série pour retrouver des influences dans l'œuvre de Howard et pourtant j'ai lu les 3 recueils de nouvelles parus sous la direction de Patrice Louinet. Comme celui-ci le note dans sa postface (toujours aussi intéressante tome après tome), il y a dans cette aventure un petit côté lovecraftien avec cette ombre dévoreuse qui rôde dans la cité. Mais j'ai aussi trouvé une possible influence des romans d'Abraham Merritt, spécialiste de la "fantasy archéologique", avec les duos de belles femmes dont l'une est "gentille" et l'autre plutôt maléfique et qui sont contrebalancés par des duos masculins avec un héros positif, fort et aimable face à un homme de main de la "méchante". Après tout, cette nouvelle a été publiée en 1933 et les romans de Merritt datent de 1919 (Le Gouffre de la Lune), 1923 (La Nef d'Ishtar), 1931 (Le Visage dans l'abîme) et 1932 (Les Habitants du mirage) pour ceux que j'ai lus.

D'autre part, je me suis demandé si Catherine Moore ne s'était pas inspiré de Conan pour créer son héros de l'espace Northwest Smith qui a fait ses premiers pas de héros en 1933 dans la nouvelle Shambleau. Le mélange de fantastique et de science-fiction qu'elle a choisi pourrait bien être un décalque des aventures du cimmérien avec une épée remplacée par un pistolet laser, mais toujours avec des femmes sublimes (voir les vierges Mingas de Vénus) et souvent des dieux anciens dangereux.

Je reviens à l'album pour avouer que je n'aurais sans doute pas suivi attentivement la série si cette nouvelle avait été la première publiée. Je trouve la couverture particulièrement laide avec ce Conan disproportionné tirant une femme à la peau trop blanche dans le désert. Tout est trop jaune… pour simuler une lumière trop crue je suppose. J'ai eu l'occasion de lire des albums dessinés par Stevan Subic où je l'avais trouvé beaucoup plus brillant dans ses représentations humaines. J'ai apprécié la superbe dpuble page où la créature apparaît dans toute son horreur aux yeux de l'héroïne. Le scénario de Christophe Bec est solide et clair comme la majorité de ceux que j'ai pu découvrir dont il est l'auteur.

Pour moi, un tome un peu en dessous des autres de la série, mais indispensable pour que toutes les nouvelles y soient incluses.

En bref

Un album un peu en dessous des autres de la série. Les graphismes de Stevan Subic ne m'ont pas attitrée malgré la belle colorisation de Giulia Brisco. J'attends le prochain tome.

6
Conan le Cimmérien
Positif

colorisation

adaptation de la nouvelle originale

Negatif

dessins

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