Critique Manga Lost Children #7

8
Lost Children

par Tampopo24 le sam. 19 juin 2021 Staff

Le voile transpercé

Les volumes et les années passent et le titre de la série prend de plus en plus son sens. L'auteur m'a vraiment impressionnée dans la façon il relie tous les fils de l'intrigue lancés précédemment.

Comme depuis le début de la série, le récit oscille entre ce qui se passe dans les troupes de Dakhna avec Ran et dans la forêt mystérieuse de Yuri. Mais souvent, on ne voyait pas bien le lien entre les deux en dehors des deux jeunes garçons s'étant connus autrefois. Ce n'est plus la même chose ici. L'auteur commence à emprunter le chemin qui reliera à nouveau leur destinée.

J'ai été frappée par le développement de la mythologie autour du Kussuf des Alhuma. C'est sombre, froid, cruel et implacable. Alors quel bonheur de voir Harui et ses amis se rebeller contre cet état de fait archaïque. Il faut dire que le récit d'une des précédentes Kussuf qu'a connu Uro aide bien à se rendre compte de l'ampleur de l'horreur et de l'emprise de cette religion archaïque au sein de cette forêt coupée du monde. Nous avons tous les éléments pour un très beau drame qui ne manque pas de se jouer.

On pourrait croire que l'histoire s'arrêterait là quand on a basculé ensuite dans un récit tout aussi tendu mais encore plus rythmé lorsqu'on est retourné aux côtés de Ran et de Dakhna, mais en attaquant une base ennemie, ils font une terrible découverte : celle d'une drogue employée pour manipuler les foules. Dakhna et Ran vont alors enquêter pour comprendre qui fait ça, d'où ça vient, et cela va tout droit les mener à Yuri et aux Alhuma. La boucle est bouclée !

L'auteur fait preuve d'une belle science de la narration avec une première partie tendue mais mystique, avec de faire monter la pression pour une suite pleine de rythme qui avance au fur et à mesure des combats de Ran et ses alliés, ainsi que de leurs découvertes. Une fois de plus politique et religion se marient très bien pour un récit au cadre vraiment riche qui sonne juste.

Ça fait du bien d'y voir désormais des personnages devenus adultes. Les années ont passé pour chacun. Ran est devenu un vrai guerrier essentiel aux Dakhna et plus posé. Yuri, lui, semble plus coincé dans la posture qu'il a adopté et dont il ne veut pas sortir de peur de perdre encore des être chers. Il préfère garder sa figure de garçon sacrificiel. C'est dont Harui qui porte le récit de ce côté-là de l'intrigue et j'aime beaucoup la femme qu'elle est devenue, qui ressemble de plus en plus à la cheffe de Dakhna. L'auteur a tissé un beau groupe, certes restreint, de fidèles autour d'elle démontrant tout le charisme dont elle fait preuve. Le récit a beau avoir deux héros masculins, les personnages féminins sont aussi très très bien écrits.    

En bref

Dans ce nouveau tome qui s'ouvrait sur un terrible drame, la révélation tant attendue est tombée pour enfin relier l'ensemble de l'histoire et former un tout cohérent. C'est le genre de moment que j'apprécie beaucoup dans une histoire, comme quand les nuages s'écartent de devant le soleil. L'histoire est cependant loin d'être terminée et ce n'est qu'un premier pas. Vers quoi, je me demande. Mais probablement une nouvelle révolution.

8
Lost Children
Positif

Un récit de plus en plus cohérent

Du lien entre les différents pans de l'intrigue

Un mélange politique et religion qui fait mouche

Des révélations terribles sur les Alhuma

Des personnages qui ont grandi

Une belle écriture des personnages féminins

Negatif

Ç'a été long pour en arriver là

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