Critique Manga Tanya The Evil #14

8
Tanya The Evil

par Auray le jeu. 13 mai 2021 Staff

Le diable a un visage d'ange

Toujours dans ma recherche incessante d'isekai qui sort de l'ordinaire, j'entame ma lecture du quatorzième tome de Tanya, the evil, paru aux Éditions Delcourt/Tonkam. Il faut avouer que rien qu'en voyant les pages introduisant notre histoire, ça a l'air d'être un tome des plus alléchants. Voyons voir ça de plus près.

Effectivement, le féru d'histoire que je suis est aux anges, rien quand je vois les chroniques de combats illustrés sur une copie de journal, un peu comme ceux de la Seconde Guerre Mondiale. Même les cartes du monde suivent le même chemin. Le tout est très bien résumé, et permet immédiatement de s'imprégner du chaos que la guerre a semé dans les rangs amis, comme ennemis.

Les premières pages en sont un exemple flagrant. Le feu ravage tout sur son chemin, les vitres éclatent, les cathédrales s'écroulent, des hommes périssent dans les flammes ravageuses... Tanya, elle, reste inflexible, en regardant la scène vue d'en haut, littéralement. Car, il faut le préciser, elle a le pouvoir de léviter, ce qui donne un aspect vraiment sidérant. On note qu'elle arrive en même temps de convaincre du bien-fondé de ses ordres à son sous-lieutenant.

Justement, nous verrons dans la deuxième partie de ce manga que la guerre est loin d'être ici un jeu. On pense déjà au bien collectif, et qu'importent les conséquences. Tanya ou plutôt l'homme de notre monde qui se cache dans ce corps, exécute des gestes dans ce sens, grâce aux données récoltées des différentes guerres issues de notre propre histoire. D'ailleurs, elles seront rappelées dans des petits encadrés, et c'est plutôt bienvenu, en plus d'être agréable. Du coup, le côté isekai n'est donc pas oublié, on prend donc bien en compte la précédente réincarnation de notre antihéros.

Dans le rapport Andrew, nous lirons une démonstration qui se destine à convaincre le lecteur de cette ambivalence, tout en se servant d'un ersatz du célèbre tableau de Picasso, Guernica. On apprécie la ténacité de la commandante, et en même temps, on a peur de ses actes horribles qui ressemblent tant à ce qui se passent des milliers de kilomètres de notre pays encore aujourd'hui. Pour autant, je pense que c'est un titre qui prend du recul au nom du bien commun. Il est certes difficile à concevoir au cœur d'une bataille. Pour autant, les amateurs d'histoire verront également dans cette dystopie, le moyen d'avoir un autre regard sur les grandes tactiques de ce monde, et pourquoi pas, de s'y replonger.

En bref

« Lorsque le monstre... se précipite pour dévorer le repas qu'on lui jette... de qui est-ce vraiment la faute ? »

8
Tanya The Evil
Positif

Des décors inspirés de la Seconde Guerre Mondiale très réalistes, et parfois même, époustouflant. C'est de l'art dans le désordre !

Tanya, ce personnage que l'on aime et que l'on déteste à la fois

Le rapport Andrew donne un vrai plus à notre histoire

Les premières pages des différents éléments de présentation sous forme de rapport ou de vieux journaux sont vraiment superbes

Negatif

La guerre peut être un art comme l'écrit Sun Tzu, mais ça reste ce que l'homme a fait de pire

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