Critique BD Conan le Cimmérien #11

Une beauté par trop inhumaine!

Conan est surpris dans un temple, rempli d'objets de valeur, à côté du cadavre du propriétaire. Mais il affirme ne pas l'avoir tué. Demetrio, chef du conseil inquisitorial, l'interroge et rapidement ne croit pas à sa culpabilité. En effet, Conan était venu pour voler un objet de valeur pour quelqu'un, mais est arrivé après la mort de Kallian Publico. Après diverses interventions, la question principale devient : qu'est-ce qui était dans le sarcophage forcé par Kallian Publico?

L'adaptation de Doug Headline est particulièrement fidèle à la nouvelle originale (que je connaissais). Mais il a eu une idée brillante en montrant la vision de chaque protagoniste chacun à son tour. Cela permet de confronter les points de vue sans que cela devienne trop brouillon. Cela donne aussi une fluidité au récit qui aurait pu être submergé par les nombreux dialogues.

Je suis fan depuis longtemps du travail d'Emmanuel Civiello et j'attendais cet épisode de la série avec intérêt. Je n'ai pas été déçue. Les dessins sont bien dans le style que j'aime avec ce côté vaporeux et légèrement flou. Les personnages sont expressifs. La colorisation est toujours subtile et parfaitement adapté au propos représenté: nuit bleutée, temple crépusculaire… Mais la touche la plus fantastique est ce superbe visage visible en couverture et en fin d'album. Quelle splendeur! À cette vue, je rêve qu'un jour Emmanuel Civiello adapte les romans d'Abraham Merritt comme "Le visage dans l'abime".

Un très bon opus de la série qui me redonne envie de la suivre après deux albums que j'avais moins aimés. Encore une nouvelle vision de Conan par un duo excellent.