Critique BD Bruxelles Métropole #3

Un peu moins noir que les deux précédents tomes, cet album joue pourtant sur les mêmes thèmes pour construire un ouvrage de belle qualité.
D’abord le climat social, les tensions entre la populace et les nantis, qui prend ici la forme d’ouvriers en révolte contre leurs conditions de travail et leur maigre salaire et des patrons annonçant qu’ils ne peuvent plus joindre les deux bouts.
De l’autre, l’intrigue policière qui se met en place avec l’assassinat de deux jeunes filles, dont les informations récoltées par notre héroïne et son chaperon commissaire vont montrer qu’elles ne sont pas de jeunes ingénues.
Le tout sur un dessin qui porte une puissance impressionnante dès que les cases, les personnages et les situations évoluent dans un univers de couleurs sombres.
On ressent une noirceur que les évènements contés ne portent pas forcément en eux mais que les illustrations distillent jusqu’au plus profond du lecteur.
L’ambiance un peu plus colorée, animée, de certaines pages plus vives, ajoute une goutte d’optimisme à cette histoire que l’on a plaisir à suivre.
Un dessin dense et attachant pour une série qui ne déçoit pas.