Critique Manga Sa majesté le chat

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Sa majesté le chat

par KssioP le mer. 19 avril 2017 Staff

Sa Majesté le Chat, ou plutôt ses Majestés les Chats, fait partie de ces titres qui font sourire. Qui amusent et allègent les journées difficiles.


Le roi ici, c’est le chat.


Akihiro Kimura, l’auteur, vit simplement et amoureusement avec sa petite amie jusqu’au jour où lors d’une balade nocturne, un chaton abandonné se dresse à quatre pattes sur leur chemin. De sa bouille trognonne, on menace d’appeler la fourrière. Ni une, ni deux, la demoiselle gentille s’écrie « Non ! Pas la fourrière ». Et, s’engage sans l’assentiment de son conjoint à l’adopter. Hop, c’est signé et les voilà qu’ils ramènent la bête à la maison, oubliant du même coup leur repas. Dès lors, leur place dans le foyer est bouleversée. Adieu, tranquillité et liberté, leur rythme de travail et de loisir devient celui de leur nouveau chat. Leur vie est régie par les désirs et caprices de Sa majesté Sasuke. Les soucis se bousculent -nourriture, vétérinaire, puces- et très vite, influencée par leur véto sadique, la famille s’agrandit et deux autres chats s’ajoutent à leur livret de famille. Et puis un autre, et encore un autre.


Oui, cinq chats au total, avec chacun leur caractère bien trempé et leur fougue féline. Forcément, leur quotidien tourne autour de leurs chats et ils ont pour eux un amour si inconditionnel que les rôles s’inversent pour notre plus grand plaisir. Akihiro le dit : les maîtres à la maison, ce sont les chats et nous ne sommes pour eux que leurs humbles serviteurs.


18 années de très bons et loyaux services, voilà ce que nous raconte cette histoire. Des anecdotes qui feront écho à tous les maîtres du monde. Des aventures et quelques sacrifices (le coussin en microbilles est le meilleur exemple qui soit) qui réveilleront avec nostalgie la mémoire de tous les enfants (grands ou petits) qui ont un jour eu pour animal de compagnie un chat. Sauf qu’ici il y a cinq chats et la cohabitation est souvent difficile bien que drôle pour le lecteur. Sans oublier qu’à la base, le couple avait déjà des hamsters, qui entre-temps se sont reproduits. Je vous laisse imaginer l’organisation dans l’appartement, surtout si l’on réfléchit que l’auteur travaille de chez lui. De même, que le jour du déménagement, un moment de franche rigolade.


D’un autre côté, c’est à travers ses maîtres les chats qu’Akihiro puise l’inspiration et ses dessins sont le miroir de sa petite tribu.


 


Des chats mignons et expressifs.


Le style peut paraître très enfantin, j’avoue que moi-même au début j’ai été déroutée mais si l’auteur ne possède aucun réel talent pour mettre en images les humains, il maîtrise parfaitement la peinture de ses chats. Ils sont mignons, tous différents, très expressifs et presque vivants sur le papier. Il y a un vrai dynamisme, c’est très agréable au final. D’autant que, le livre en tout en couleurs, un vrai plus comme dans les livres pour enfants. Et, pour nous immerger au plus proche de la réalité, Akihiro a glissé entre les chapitres des photos de ses chats. De vraies photos qui donnent une valeur ajoutée à l’ensemble. On sent que cette histoire lui tenait à cœur, mais ce n’est pas surprenant quand on a terminé la lecture de l’avant-dernier chapitre. Tout en émotion, les plus émotifs auront les yeux mouillés en plus du sourire aux lèvres.


Doki-doki nous propose un très joli titre que vous auriez tort de bouder. Un seul tome, unique, il ne prendra pas beaucoup de place sur votre étagère mais laissera dans vos cœurs une agréable sensation de chaleur. Les animaux, à moins de ne pas les aimer, ont vraiment un étrange pouvoir sur notre âme et même si parfois on condamne le manque de sévérité du couple dans cette histoire, on leur pardonne très vite. On comprend que leurs chats sont aussi précieux que des bébés. Ils sont leurs bébés et on se dit que Sasuke, Arashi, Kohaku, Sango et Kurumi ont été les chats les plus heureux du monde.

En bref

Sa majesté le chat est un livre que vous pourrez lire avec vos enfants ou tout seul dans votre lit. Quand cinq chats bien malins deviennent les maîtres de leurs maîtres et que guidés par leur instinct félin et coquin, ils font des bêtises et vivent leur vie comme si chaque journée était la dernière, cela créée des situations cocasses qui décrochent des sourires jusqu’aux oreilles. Mais, comme la vie est un mélange de noir et de blanc et que cette histoire s’étend sur dix-huit années de règne, il y a parfois des épisodes qui font mal. Toutefois, ne vous inquiétez pas, même si l’on passe des rires aux larmes à la fin, ne reste qu’un vrai sentiment de plaisir en refermant le bouquin.

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