Critique Manga Sayonara football #2

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Sayonara football

par ivan isaak le jeu. 7 juil. 2016 Staff

Après un premier volume de qualité, Sayonara Football se conclut donc avec ce second tome. Naoshi Arakawa nous propose un tome alternant les flashbacks et le fameux match des nouveaux. Nozomi a bien l’intention de montrer ce qu’elle sait faire face à Namek, son ancien disciple.

L’élève dépasse le maître ?

C’est donc encore et toujours cette « rivalité » qui est au centre du récit, avec un Namek (on apprend d’ailleurs d’où le vient ce surnom, et Nozomi n’y est évidemment pas étrangère) qui veut à tout prix montrer à son ancien « chef » qu’il a beaucoup progressé et qu’il a bien retenu les leçons, durement apprises. Et s’il a du baser l’essentiel de son jeu sur le physique, Nozomi va lui rappeler, bien aidée par ses coéquipiers, que cela ne fait pas tout dans le football. L’occasion pour Naoshi Arakawa de proposer un match palpitant, de grande qualité, avec des actions de classe et un suspense à faire pâlir les joueurs de l’équipe de France. Ici, l’auteur confirme non seulement qu’il semble adorer le sport, mais surtout qu’il se donne les moyens de nous offrir un spectacle de qualité, des doubles pages pertinentes et un contenu qui, s’il n’est pas forcément excessivement réaliste (car n’oublions pas qu’il s’agit de collégiens qui, parfois, donnent l’impression d’avoir le niveau de Messi), reste globalement plausible. Et, en tant que français, on appréciera les références à Cantona et Zidane. On sera peut-être moins d’accord avec la vision du football italien mais ce n’est qu’un infime détail qui ne gênera que les puristes.

Droit au but ?

Ce second tome, c’est donc avant tout du foot, du foot, et encore du foot. Mais, comme pour le premier volume, Naoshi Arakawa réussit à y incorporer quelques ingrédients complémentaires qui permettent de rendre la lecture encore plus plaisante. Il y a, en premier lieu, toujours cet humour qui fait mouche, efficace et toujours bien placé. Le tout est très bien dosé, n’apparait jamais comme forcé et passe naturellement. L’autre point est ce fameux soupçon de romance que l’on avait touché du doigt après le premier tome. Il se confirme ici, avec l’arrivée d’un nouvel élément, en fin de volume. Certes, nous n’en saurons jamais le fin mot, mais c’est toujours touchant de voir ce type de passage dans un titre sportif. Mais le titre possède un immense bémol : une fin qui ne satisfera pas grand monde. En effet, la crainte qui faisait suite au premier tome est justifiée : une fois le match fini, clap de fin immédiat et un énorme sentiment de trop peu. C’est bien le problème quand on propose un titre aussi bon et court : le lecteur en veut forcément plus.


En deux volumes, Naoshi Arakawa réussit à convaincre avec un shonen sportif rythmé, plaisant, drôle, touchant, maitrisé et pointu. Les amoureux de foot seront ravis, les autres pourraient également apprécier ce sport tant aimé par Nozomi et ses camarades. Réussi graphiquement, le titre n’a qu’un défaut : une fin abrupte, qui provoque chez le lecteur une vraie frustration. Si jamais Naoshi Arakawa s’ennuie un jour, qu’il n’hésite pas : on veut une suite !

En bref

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