Critique Manga Black Bird #10

6
Black Bird

par Sherryn le ven. 20 avril 2012 Staff

La première moitié du tome se penche sur l’histoire des parents de Kyô et Shô. Ce passage n’est pas inintéressant car il permet d’approfondir leur cadre familial et d’apporter un autre point de vue sur les personnalités et les ambitions de ces deux personnages, et la rivalité qui les oppose. Néanmoins, pour l’instant en tout cas on ne voit pas encore très bien ce que ces révélations sont censées apporter à l’histoire principale ; rien dans la présentation ou la mise en scène ne laisse entendre qu’elles serviront par la suite, de sorte que l’on referme ce tome avec l’impression d’avoir effectué un détour certes sympa voire émouvant, mais inutile. La suite nous dira si l’on s’est trompé.

Quoi qu’il en soit, la seconde partie s’avère nettement plus intéressante et attire l’attention. En effet, deux événements sanglants au moins se succèdent de façon rapprochée, et au suspens de savoir ce qu’il va advenir du clan face à un nouvel ennemi, s’ajoute celui de ne pas connaître le but des manigances de Shô, et l’on se demande qu’il nous réserve encore. À ce niveau-là, depuis quelques tomes, la série parvient à générer une certaine tension assez efficace. Le « passage à l’acte » de Kyô et Misao, ayant permis de faire enfin évoluer l’histoire sur autre chose que leur frustration sexuelle, y est sans doute pour beaucoup car de nouvelles interrogations sont apparues.

La relation de couple des deux personnages principaux se montre d’ailleurs plus intéressante qu’auparavant. Certes, il y a toujours un côté niais, surtout à un passage où Kyô « fait croire un truc » à Misao, qui semble avoir été glissé juste pour qu’ils donnent l’impression de continuer à jouer au chat et à la souris. Mais ce dernier aspect, qui avait pu se montrer tellement énervant voire écoeurant dans certains tomes précédents, s’est quand même bien estompé au profit d’éléments plus passionnants comme les guerres entre yôkai.

On n’oubliera pas cependant que l’on ignore toujours le destin censé attendre la senka. Ce volume ne donne pas d’éléments permettant d’en savoir plus à ce sujet, on patiente donc toujours. En attendant, à cause de sa première partie à l’utilité encore douteuse, ce tome se montre certes un peu mou, mais reste cependant meilleur que les débuts de la série. Au final, et même s’il n’a pas de des qualités, ce manga a le mérite de nous plonger dans un univers fantastique et traditionnel très ancré dans les mythes nippons.

En bref

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Black Bird
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