Critique Film La tour au-delà des nuages

9
La tour au-delà des nuages

par ivan isaak le mer. 30 déc. 2009 Staff

Makoto Shinkai est considéré comme étant l’un des meilleurs réalisateurs de sa génération, certains allant même jusqu’à le qualifier de nouveau Miyazaki… C’est donc avec La tour au-delà des nuages que nous découvrons une des ses œuvres en France.

Le Japon est séparé en deux. L’île d’Hokkaido est annexée par l’Union, le reste de l’archipel étant aux mains des forces américaines. Une construction hors-norme sur l’île d’Hokkaido fascine les habitants de « l’autre côté » : une tour gigantesque, dont le sommet disparait dans les nuages. Nul ne sait à quoi ce bâtiment sert. Trois amis se promettent alors d’aller jusqu’à cette tour un jour, à l’aide d’un avion qu’ils auront eux-mêmes construit. Mais alors que le projet touche au but, l’un deux disparait subitement…

Ce film de près d’une heure et demie peut être divisé en 2 parties : une première partie où l’on nous présente nos trois personnages principaux, le monde dans lequel ils vivent, leurs relations, leurs espérances, leurs rêves. Puis vient la seconde partie, avec une ellipse temporelle au passage, qui fait alors place à la science-fiction et qui, au premier abord, déstabilise le spectateur. Ce passage se fait lorsque la fonction de la tour nous est dévoilée. Un lien très étroit est alors tissé entre l’un de nos principaux protagonistes et cette même tour, qui amènera nos héros a reformé l’amitié qui les unissait afin de sauver l’un d’entre eux mais également la planète… Ayant pour thème principal l’amitié et l’amour, le titre est truffé de qualités : des personnages à la personnalité fouillée, un contexte politique clairement défini, une histoire d’amitié émouvante, le tout servi par une beauté graphique à couper le souffle. Jouant avec les lumières de manière magistrale, Makoto Shinkai nous éblouit et même les scènes au premier abord statiques se révèlent incroyablement dynamiques (exemple des jeux de lumière dans le train). On en prend donc plein les yeux, mais le récit n’est absolument pas en reste : Hiroki, Takuya et Sayuri forment un trio très attachant et leurs liens s’avèrent être le fil rouge du titre, ceux-ci étant directement liés au destin du Japon et de la tour. On ressort du visionnage des étoiles plein les yeux, heureux.

Après avoir vu La tour au-delà des nuages, le spectateur n’a plus qu’une envie : découvrir les autres œuvres de Makoto Shinkai, dont le talent transpire à travers l’écran. « The voice from a distant star » ne semble pas être dans les cartons d’un éditeur pour le moment. Mais il semblerait que « 5 cm per second » ne soit pas loin de pointer le bout de son nez… Croisons les doigts, car si l’ensemble des œuvres de Makoto Shinkai est à la hauteur de celle-ci, il serait vraiment dommage de ne pas pouvoir en profiter. Un titre indispensable.

En bref

9
La tour au-delà des nuages
ivan isaak Suivre ivan isaak Toutes ses critiques (1075)
Partager :
Commentaires sur cette critique (0)
Laissez un commentaire