Critique Manga Kindergarten Wars #1

8
Kindergarten Wars

par MassLunar le jeu. 4 avril 2024 Staff

Mortelle Maternelle

Présenté dans un petit extrait accompagnant le tome 38 de My Hero Academia, Kindergarten Wars est la nouvelle série fou furieuse du Jump +. Il s’agit de la première série d’un certain You Chiba chapoté par un éditeur très renommé, Shihei Lin, un « tantô » comme sont qualifiés ces responsables éditoriaux, qui a su propulser de véritables succès comme Spy x Family, Blue Exorcist, Chainsaw man ou encore Dandadan.

C’est donc une petite pépite très prometteuse qui arrive en France par le biais des éditions Ki-oon , toujours à l’affut de séries originales et entrainantes.

Kindergarten Wars est un titre façon Sakamoto Days dans lequel des tueurs à gages exceptionnels travaillent dans un milieu des plus ordinaires, à savoir ici une maternelle…Mais pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit d’une école abritant les bambins des grands de ce monde , politiciens, milliardaires,etc…

De ce fait, pour protéger ces petits bébés de riches, il faut une sécurité d’acier et quoi de mieux qu’un groupe de tueurs reconvertis en éducateurs (et surtout protecteurs) de la petite enfance ?

C’est le cas de Rita, la nouvelle recrue du Kindergarten Black qui s’est vue accordée une remise de peine en échange d’un an de protection à la crèche. Mais Rita a un petit problème : elle ne peut s’empêcher de tomber amoureuse au premier regard, même si cela concerne des sinistres tueurs qui s’acharnent à capturer un enfant de cette maternelle.

A la suite de la lecture de ce premier tome, Kindergarten Wars rentre aisément dans les clous de certains récents succès. C’est une pure comédie d’action avec un fond de romance décalée, des visages trognons et des gunfight endiablés. Ce premier volume introduit une petite série portée par une violence explosive rythmée par les éclats amoureux absurdes de son héroïne. Rite est un personnage agréablement perché entre ses coups de foudres gagas et ses compétences aguerries de tueuse. Très expressive, elle devient vitemémorable et endosse aussi bien le rôle de la petite institutrice patiente que celle de la redoutable protectrice. Dans le même style, elle rappelle un peu le personnage de Kei dans Violence Action ou l’innocence côtoie la violence (mais dans un registre tout de même moins sombre….)

En parlant de violence, prévenons toutefois que Kindergarten Wars est un titre plutôt graphique. Entre décapitations et balles dans le buffet, nul doute que nous avons droit ici à un nouveau shonen hybride qui ne va pas forcément se soucier de la tranche d’âge. Un titre bien +12. Les morts s’accumulent mais la violence est aussi contrebalancéE avec pas mal d’humour de caractère ce qui donne un style très déjanté à ce début de série. A côté de cela, ce premier tome dévoile légèrement un peu de profondeur et d’empathie, notamment à travers le personnage de Doug, un instit-escroc et voleur qui, derrière ses vannes, dissimule une certaine vulnérabilité, notamment lorsqu’il se retrouve pris au piège. Sa petite complicité avec Rita fait mouche.

Derrière la simple bouffonnerie, on peut s’attendre à ce que cette nouvelle série dévoile peu à peu des personnages hauts en couleurs avec un petit côté drama qui va s’affiner au fur et à mesure.

Concernant le cadre de la maternelle, puisque ce lieu est tout de même l’une des marques de ce titre, j’ai trouvé l’exploitation de ce lieu un peu timide. Le mangaka retrace très peu le quotidien de ces « institueurs » au cœur de l’école et se contente pour l’instant de quelques planches où on les voit entourés de gosses. C’est mignon mais le lieu est moins marquant que la petite superette de Sakamoto days dans le petit quartier par exemple....On espère par la suite que la série va étoffer le cadre et ne se contentera pas d’enchainer les confrontations houleuses avec les gangsters comme une suite de petits boss.

Côté dessin, You Chiba ne fait pas trop de manière. Au détriment d’un environnement un peu vide, le dessinateur fait la part belle aux séquences d’actions ? bien ficelées, assez graphique avec force explosion et combat à la John Woo…On s’amusera surtout des séquences faussement shojo-romance parodiques avec ces tueurs dont la bogossitude est perçue sous le regard lumineux et étoilé de Rita. Le mangaka exploite un bon comique de répétition avec les réactions de notre sympathique antihéroine qui croit tomber sur l’élu à chacune de ses rencontres.

En bref

Ce premier tome de Kindergarten Wars devrait satisfaire sans problème les fans de titres tels que Sakamoto days , Spy x family ou le plus tortueux Violence Action .Son équilibre humour/violence est bien dosé et son personnage principal nous régale aussi bien par ses égarements affectifs que par ses talents de tueuse impitoyable. La promesse d’un titre trépidant qui méritera peut-être son petit coup de cœur à condition de voir son univers s’affiner de tome en tome ce qui devrait en tout logique être le cas.

8
Kindergarten Wars
Positif

Une héroine tueuse et ennamouré tout simplement délirante

De bonnes planches d'action à la John Woo

Un zeste de drama

Negatif

La maternelle, un lieu un peu timide dans ce premier tome

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