Critique Manga Classroom of the Elite #1

Elite Academy

Kiyotaka est un garçon flegmatique et sans amis, Horikita est une une fille solitaire, studieuse, et plutôt froide, Kushida, quand à elle, est une fille solaire et amicale... Tous les trois et quelques ont étés reçus dans le prestigieux lycée de Haut Niveau de Tokyo dans lequel sont formés les élites de demain....

Alors que tout semble aller pour le mieux, ils réalisent que rien ne sera simple dans ce lycée où ils devront doubler d'intelligence et surtout de stratégie pour gravir les marches de cette académie d'élite...

Résultat d'une populaire série de Light Novel comptant environ 15 volumes, adapté en anime , il ne manquait donc plus qu'en France que le manga de Classroom of the Elite édité chez nous par Ototo , éditeur entre autres de SAO. . 

Personnellement, avant la lecture de ce manga, je ne connaissais ni le light novel, ni l'anime. C'est donc en terrain inconnue que je découvre ce school-life avec un mélange de curiosité et de perplexité devant un premier tome qui semble introduire une simple tranche de vie , sans grand enjeu, en milieu scolaire.

Dans un premier temps, il ne se passe pas grand chose dans ce lycée prestigieux où défilent une poignée de personnages principaux un brin archétypaux comme la jeune fille solitaire au caractère cassant ou encore l'étudiante généreuse et adorable sans parler des habituels seconds rôles comiques et obsédés. Nous savons simplement que Kiyotaka et ses camarades ont été reçus dans un lycée a priori élitiste qui est construit comme une vrai micro-société. Les élèves reçoivent une somme de points tous les mois qu'ils peuvent dépenser comme ils le souhaitent dans le centre commercial, le cinéma et autres structures rattachés à ce prestigieux établissement. Bien sûr, on devine qu'il y a anguille sous roche et nous comprendrons la vrai nature de ce lycée, et plus précisement de la classe de nos héros ainsi que la véritable nature de certains personnages. 

De ce fait, derrière le quotidien anodin de ces lycéens dont on fait peu à peu connaissance et une fausse abscence d'intrigue, vient se glisser petit à petit une certaine tension qui vous pousse à tourner les pages (ceci et une petite touche de fan service...) jusqu'à la dernière qui s'achève sur une manipulation innatendue.

Ce premier tome de Classroom of the Elite se la joue donc simple mais maîtrisé dans sa narration qui dévoile ses personnages sans trop en dire sur le système universitaire. L'écrivain Syougo Kinugasa et le dessinateur Yuyu Ichino entremèlent une ambiance de classe parfois légère entre les vannes, les sourires avec des personnages aux caractères forts comme la froide Horikita qui se détache de la classe et un début de suspense et d'enjeux. Le chara-design s'amuse aussi à brouiller les pistes , spécialement concernant un certain personnage qui n'est pas ce qui parait être. Une bonne surprise qui aurait mérité un second tome en simultané.

En effet, pour ceux qui ne connaissent pas Classroom of the elite, ce premier tome peut aussi s'avérer un peu mince dans son intrigue. Les interactions entre les personnages sont tout juste sympathiques avec des personnalités que nous connaissons déjà dans le life -school avec les rébarbatives vannes d'obsédés. Vu la fin de ce tome, il est dommage que les éditions Ototo n'aient pas proposé une sortie avec le tome 2 en simultané. De ce fait, les fans qui connaissent déjà ce manga par le biais de l'animé peuvent être facilement embarqués sans surprises tandis que les nouveaux ne seront pas forcément par ce qui semble être au premier abord une tranche de vie scolaire dans laquelle rien ne se passe...

Je réserve donc un avis un peu plus fort , je l'espère, pour la sortie du tome 2 qui devrait accentuer davantage les enjeux autour de ce lycée d'élite. 

Côté dessin, Yuyu Ichino associé avec Tomoseshunsaku au charadesign réalise un travail très propre. Le style est aguicheur sans être lourdingue entre les mignonnes et les beaux gosses nonchalants. Bref, c'est un beau dessin décomplexé qui met surtout en valeur plus les personnages que le cadre. La narration mise tout sur les interactions et laissent prévoir des passages plus tendues où la manipulation et la stratégie seront de mises. En soi, le style n'est pas transcendant non plus mais il est bien équilibré.