Critique Global manga La Théorie du K.O. #1

Vers un nouveau monde

Résumé : Entre pandémies et guerre civile baptisées « Green Riot », le monde vit dans la tourmente… C’est dans ce contexte que les activistes du groupe C.H.A.O.S. font sauter le siège du groupe pharmaceutique Sigmacorp, prêt à lancer un nano-vaccin révolutionnaire. Un moyen de dénoncer ses probables responsabilités dans l’arrivée des virus, mais aussi de laisser l’Humanité sombrer, pour que vive mieux la nature… Vingt ans plus tard, le nombre est divisé entre mégalopoles et enclaves rurales décroissantes, séparés par des zones commerciales neutres, comme la ville de Bajara. C’est ici qu’arrive Beck, orpheline élevée par un maitre des arts martiaux sur une île déserte. A la recherche de son mentor disparu, Beck va participer à un spectacle en arène de combat, en dehors des circuits officiels de l’UWC (Ultimate Warrior Challenge) et de ses stars « améliorée ». Le début pour elle d’un incroyable destin.

Si on sent bien que l’univers est pesant avec ces différentes pandémies, ce premier tome se concentre vraiment sur Beck, cette jeune fille d’à peu près 18 ans. J’ai beaucoup aimé la façon de raconter son histoire, un peu classique mais qui fonctionne. Élevée sur une île loin du continent, elle décide du jour au lendemain de rechercher son mentor qui est parti depuis trop longtemps à son goût. Sur le continent elle va prendre conscience qu’elle n’a pas tous les codes ni toutes les autorisations. Comme souvent dans ce genre de cas, elle va découvrir des personnes qui veulent se faire de l’argent sur son dos profitant de ses talents dans les arts martiaux.

J’ai trouvé ce personnage très intéressant à la fois très naïve mais sûre d’elle quand elle rentre dans l’arène. Son entrainement est encore très flou, on ne sait pas vraiment pourquoi elle dispose d’une force surnaturelle et d’une capacité de régénération hors norme. Elle n’a pas l’air de faire partie des « améliorées », on sait juste qui est son mentor, ça reste donc très surprenant pour le moment. Mathieu Reynès nous réserve quelques surprises, quelques retournements de situation dans son scénario, c’est plaisant. Passé le début de tome un peu compliqué dans toutes les explications du contexte, je suis vraiment rentré dans l’histoire.

Tout au long de lecture comme un fil rouge on suit une interview qui nous explique un peu les choix politiques quant à la gestion de l’épidémie. On voit clairement les ressemblances avec ce que l’on a vécu avec la COVID et les diverses options choisis par le gouvernement, vaccin, passe sanitaire, autorisation de sortie, mais aussi théorie du complot. Un sujet intéressant traité de belles manières beaucoup plus poussé et autoritariste que ce qu’on a vécu.

Niveau dessin je dois dire que je n’ai pas été emballé par la couverture, elle ne me donne pas envie de lire le manga, je ne saurais pas l’expliquer. En revanche une fois à l’intérieur je n’ai rien à dire à part sur certains combats, où je trouve que ça manque de dynamisme. J’ai adoré les portraits couleur proposé à la fin, ils sont superbes.

Au final, je trouve ce manga plein de fraicheur, un petite surprise. J’ai vraiment accroché avec Beck et son histoire. Son parcourt pour retrouver son mentor qui va l’emmener encore plus loin de son île. Après une premier tome qui introduit l’univers et certains personnages, on sent que l’on va passer la seconde vitesse dans le tome 2. Je vais suivre avec attention le prochain tome.