Critique Manga L'Ange aux Pieds Nus #1

Découvrir son vrai foyer

Les petites romances toutes douces, c'est l'un de mes péchés mignons mais c'est souvent dur de trouver le petit truc en plus. Je l'ai trouvé ici dans le duo cordonnier-ange déchu des plus touchants et adorables.

L'ange aux pieds nus est pourtant une première oeuvre et n'est donc pas exempt de défauts et de clichés, mais le charme du cadre posé par l'autrice, ainsi que de ses dessins lumineux et vaporeux, a largement compensé et j'ai pardonné sa narration maladroite et ses quelques moments pas très "sains".

Ce oneshot nous raconte donc la rencontre entre un ange déchu qu'on appellera Benjamin et Turner, un artisan cordonnier londonien, gay et souvent malheureux en amour, amis très généreux, qui adore sauver les animaux errants. Leur rencontre a tout du hasard mais leur cohabitation est choisie, elle, et offrira de très beaux et doux moments. Rien de révolutionnaire, juste une émotion tendre qui prend le temps de naître et éclore. 

Les personnages sont pourtant on ne peut plus stéréotypés, avec cet homme gay qui ne dit pas vraiment l'être car il a vécu une mauvaise expérience en l'avouant autrefois à son meilleur ami. Benjamin, notre ange, lui est le cliché du garçon qui ne sait rien faire tout seul et qui se fait couver comme un poussin venant de naître. Et pourtant ça fonctionne, car c'est émouvant de le voir se rencontrer, lier connaissance, se rapprocher dans ce quotidien si simple où la passion de Turner pour le travail bien fait afin d'apporter le meilleur à ses clients est beau. 

Ainsi même si l'histoire est archi classique, que le rythme est inégal, j'ai aimé. J'ai été touchée par cette romance, alors même qu'il y en a trop peu pour moi et que le basculement en mode "couple" est trop rapide et maladroit, avec un Benjamin vierge de toute relation un peu trop pressé brusquement. Au final, j'ai aimé le havre de paix que chacun offre à l'autre pour guérir de ses blessures plus ou moins visible et le "foyer" qu'ils représentent l'un pour l'autre.