Critique Manga Les héritiers des Enfers

Les enfers n'ont jamais été aussi doux

Aux enfers, rien ne va plus : ça se bouscule tellement au portillon que les dix rois en charge du jugement des âmes ont besoin d'héritiers pour les seconder. Problème, ces princes des enfers sont avant tout des jeunes adultes comme les autres, qui dorment en cours, esquivent les sermons paternels et, bien sûr, tombent amoureux... souvent sans s'en rendre compte.

C'est une série toute douce que nous offre Tacocasi, où Enma et Byôdo pédalent complètement dans la semoule dans leurs chapitres respectifs, tandis que Shinkô s'éprend d'un mystérieux étranger. De la romance mignonne, donc, et *presque* tous publics, les deux scènes de sexe étant plus suggérées que montrées. Si votre truc, ce sont les histoires épicées, passez votre chemin sans regret. Ou pas, car il serait quand même dommage de louper cet univers au charme fou, où l'on serre la patte d'un petit dragon pour fermer l'eau du robinet et prend le taxi sur des nuages. Si la plupart des cases manquent de décor, le manga est bourré de petits détails de ce genre qui lui donnent véritablement une âme. Et on s'attache sans mal aux protagonistes. Dommage cependant que trois des héritiers soient de simples figurants... et aussi que l'histoire de Shinkô, pourtant la plus longue, se termine sur une note en demi-teinte, douce-amère.

Une jolie romance paranormale, originale et pleine de charme, qui ravira les amateurices de folklore.