Critique Manga Solitude d'une guerrière errante #1

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Solitude d'une guerrière errante

par Auray le sam. 15 juil. 2023 Staff

Un mariage de ma solitude

Coup d'oeil aux œuvres précédentes

On en a vu de toutes les couleurs avec Kabi Nagata. Dans « solitude d'un autre genre », on y découvre sa première expérience sexuelle avec une femme prostituée. Complètement désespérée, elle est prête à tout pour retrouver un peu de chaleur humaine. Elle le partage courageusement avec ses lecteurs qui lui envoient en retour beaucoup de messages sur différents supports, comme des messages électroniques ou les réseaux sociaux.

Justement, elle explique cette nouvelle vie dans « journal de ma solitude », où elle donne des détails sur sa dépression, et, remet en avant ses parents qui n'ont pas toujours eu une bonne image dans le précédent bouquin. C'est ici qu'elle découvre qu'elle peut également intéressé quelqu'un d'autre. « boire pour fuir ma solitude » explique une autre addiction de la jeune fille. Si elle a eu des troubles alimentaires, la boisson alcoolisée trompe son ennui au détriment de sa santé qui s'aggrave alors.

Solitude d'une guerrière errante

Aujourd'hui, nous entamons donc cette « solitude d'une guerrière errante ». Le point commun avec tous les récits autobiographiques de Kabi Nagata, c'est de mettre vraiment tous ses sentiments sur la table, même les plus horribles, ce qui en fait l'authenticité. Les lecteurs ne s'y trompent pas.

Lorsque j'ai vu la nouvelle couverture de la jeune femme, j'étais ravi de la voir en robe de mariée, et puis, ce titre, la tête qu'elle nous fait en nous regardant, aurait dû m'alerter. Au final, au Japon, on peut faire aussi ce que l'on veut à partir du moment que l'on paie. Est-ce que quelqu'un l'a déjà fait en France ? Pas certain que ce soit possible sans avoir des moqueries. Ici, même si la journée laisse un goût amer, au moins, personne ne l'a jugé.

Par la suite, on a beaucoup de textes d'introspection. Ce que j'apprécie chez l'auteur, c'est la façon qu'elle a de nous illustrer ses propos. Regardez bien cette flèche qui la transperce marquée « chanson d'amour ». C'est le moment où l'on voit encore que le couple parental lui a donné une mauvaise vision de ces paroles populaires.

Et puis, jetez un œil aussi à ses barrières sociales personnelles, tout de suite, ça nous parle. Cela permet aussi bien de se mettre à sa place, comme de retrouver certaines de ces idées de manière plus ou moins prononcées chez nous-mêmes. Qui n'a pas vécu la peur de l'autre au moment de la Covid par exemple ? C'est un cas particulier, mais, ça permet vraiment de se projeter sur ce niveau.

« Ce sont là les réflexions que j'ai eues ces derniers temps [...] »


En bref

Si Kabi Nagata n'a pas encore trouvé son âme sœur, elle nous montre tout de même qu'elle a enfin trouvé sa voie idéale, faite d'embûches, certes, mais, elle se sent enfin prête à franchir. Comme ce frigo qui prouvera qu'elle a passé une étape, une si difficile lu dans les livres précédents. D'ailleurs, on peut très bien le lire séparément, cependant, je vous conseille tout de même de les lire avant, car, on apprécie bien mieux les avancées personnelles de notre grande timide.

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Solitude d'une guerrière errante
Positif

La couverture pique notre curiosité

La digne suite des œuvres précédentes

Les illustrations sont vraiment pertinentes

Kabi Nagata toujours aussi touchante

Le grand format très agréable

Negatif

« C'est quand le bonheur ? » ( Merci Cali ! )

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