Critique Comics Avengers #66

Trahison

Avant d'adopter le nom de Barry Windsor-Smith, le dessinateur britannique se faisait juste appeler Barry Smith. Il a débuté sa carrière alors qu'il avait à peine 18 ans, en dessinant des pin-up pour les magazines anglais Terrific et Fantastic dans lesquels les comics Marvel étaient publiés. L'année suivante, il s'envolait pour les U.S. et commençait à travailler pour la Maison des Idées, sur les X-Men, Daredevil ou encore les Avengers. Un passage sur les séries super-héroïques qu'il a depuis qualifié d'amateur et maladroit...et il n'avait pas tort. Pour moi (et je ne pense pas être le seul à penser), Barry Smith a commencé à nettement s'améliorer à partir du début des années 70 et sa très intéressante prestation sur Conan the Barbarian. 

Après ses deux Daredevil, Barry Smith a donc illustré les #66 et 67 de Avengers, les deux premiers chapitres d'un arc narratif qui a été terminé par Sal Buscema, le frangin de Big John faisant là ses débuts sur le titre. Graphiquement...et malgré quelques cases plutôt bonnes en terme d'ambiance (comme celles avec la Vision en pages 7, 8 et 13 du #66)...je trouve que Barry Smith est ici un peu une "erreur de casting". Et j'avais oublié qu'il imitait quand même pas mal Kirby dans ses premières années...

L'année 1969 voyait Roy Thomas écrire un peu plus d'histoires en plusieurs parties. Les #66 à 68 marquent le retour de Ultron pour son incarnation suivante, Ultron-6. Cela a permis à Roy Thomas de donner un rôle un peu plus important à Vision. Le synthézoïde est manipulé par son créateur, ce qui apporte une certaine tension, des interrogations des Avengers quant au comportement de leur camarade, avant l'énergique affrontement final...et un dénouement pas très convaincant...

Historiquement, Avengers #66 a tout de même une certaine importance puisque Roy Thomas y faisait la première mention du plus résistant de tous les métaux...l'adamantium !