Critique Manga Caligula's Love #1

9
Caligula's Love

par Pois0n le lun. 2 janv. 2023 Staff

Se... crets, sex & love

Marre des simples histoires de c... qui ne vont pas plus loin ? A l'inverse, envie d'une romance plus épicée ? Alors bienvenue, car dans les deux cas, Caligula's love est pour vous. Et si l'étiquette BDSM vous fait peur, ne craignez rien, car il n'est nullement question de violence entre les deux protagonistes, plutôt un rapport de soumission, et encore, exclusivement au plumard.

Ça peut donc paraître paradoxal de qualifier un titre aussi explicite (vraiment, la mention « pour public averti » n'est pas juste là pour décorer la couverture, on est ni plus ni moins dans un hentai MM) de « soft », mais c'est pourtant le cas. Caligula's love est une romance, une vraie, où l'autrice prend le temps de développer la relation entre ses personnages. On pourrait presque parler de slow burn côté sentiments, tant ceux-ci se développent naturellement au fil des presque 300 pages du livre.

Si l'idée d'un lien prof-élève pouvait faire grincer des dents avant de connaître l'histoire, à la lecture, aucun doute n'est permis, la relation entre Makoto et Dôyama est saine, basée sur le respect, le consentement et la communication. Il y a ce qui se passe durant le jeu de rôle, en tant que M et maître, et ce qui se passe en dehors. Après des rapports purement physiques dans le cadre d'un club, que Makoto quitte afin d'être un professeur irréprochable, les lignes se brouillent dès que les deux hommes se côtoient dans un contexte « normal ». Chacun intrigue l'autre, aucun n'est capable d'oublier ce qu'ils ont déjà partagé... En outre, c'est clairement Dôyama qui mène la danse, même si Makoto tente d'agir en adulte responsable. On en oublie parfois lequel des deux est censé être plus âgé, d'autant que visuellement, on aurait tendance à penser l'inverse !

Parlons-en, des visuels : c'est incroyablement BEAU. Et je ne parle pas, en toute subjectivité, des persos. Le trait d'Atami Michinoku est d'une finesse extraordinaire, bourré de détails, tantôt très expressif avec Makoto, ou au contraire tout en subtilité pour l'impassible Dôyama. Et même s'il n'y a pas beaucoup de personnages secondaires, elle dessine merveilleusement bien tant le proviseur clairement vieux, que l'oncle de Dôyama ou d'adorables jeunes filles sur une case. Les cheveux, les vêtements... sans oublier les fluides et les accessoires. Car, comme mentionné plus haut, on est dans une pure romantica, une romance donc, mais riche en scènes de sexe. Et toutes sont réussies, qu'il s'agisse de l'aspect purement visuel ou des idées. L'autrice a parfaitement su utiliser le contexte choisi pour son histoire : c'est très osé, oui... mais pas vulgaire, jamais.

Taifu a su fournir à une telle œuvre l'écrin qu'elle mérite, avec un très bel objet-livre, souple, facile à prendre en main malgré son épaisseur, pourvu d'une très belle jaquette à reflets dorés. On a également droit à une illustration couleur en début de tome. Côté éditorial, pas de coquille en vadrouille à déplorer (du moins, pour mon cerveau embrumé par les médocs). Caligula's love ne méritait pas moins.

En bref

Si vous savez dans quoi vous mettez les pieds, vous ne pourrez qu'adorer Caligula's love, une romantica MM délicieusement épicée, mais qui n'oublie pas de mettre également l'accent sur les sentiments !

9
Caligula's Love
Positif

Qu'est-ce que c'est BEAU

Une vraie romance, joliment développée

... et bien bien chaude

Du SM "soft"

L'objet-livre est sacrément chouette aussi

Negatif

Le double trope prof-élève / age gap peut faire grincer

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