Critique Manga Alma #1

9
Alma

par MassLunar le mer. 5 mai 2021 Staff

Quand Ray erre au rang des ruines...

Sur le résumé, Alma n'annonce pas vraiment quelque chose d'exceptionnel. La confrontation humain/machines est un thème largement répandu dans la sf tout support confondus que ce soit en film, romans, bd ou manga. D'ailleurs Alma me rappelle Hearth Gear de Tsuyoshi Takaki, une série dans cette veine post-apo qui confrontait (ou réunissait l'homme et la machine). Cette histoire de confrontation est un thème très répandu mais ce n'est pas pour autant qu'il faut négliger au manga de Shinji Mito toute sa force et sa grâce. 

En terme de dessin, c'est du très lourd, un dessin sérieux qui impose parfaitement un environnement post-apocalyptique très soigné, un monde en ruine détaillé et immersif avec un choix de plans contemplatifs qui fait aussitôt rentrer son lecteur que ce soit une case sur un pont endommagé, une muraille qui sépare l'inconnu, un climat enneigé... Shinji Mito prend le parti de mettre surtout en valeur l'errance de son personnage principal, de son héros Ray qui découvre en même temps que le lecteur ce monde en ruine. Dans Alma, il y a un certain sentiment d'exploration durant ce premier tome. 

De même, les personnages sont très attrayants. Que ce soit les machines qui sont construit sur un style androide ce qui renforce leur sympathies ou les humains, le chara-design est assez charismatique, très soigné, mention spéciale pour la commandante Lukyana, véritable guerrière des plus bad-ass (oui, j'adore ce genre de personnage). Quand à notre Ray, c'est un héros qui se révèle assez touchant de par sa candeur et sa solitude. Sa relation avec la belle et douce Trice n'en est que plus bouleversante. Ajoutons une note un peu kawai avec Lambda, cette espèce de petit cyber-rongeur qui accompagne le héros.  De ce fait, loin de se cantonner à un manga de guerre un peu bêbête entre l'humain et la machine, Shinji Mito préfère privilégier une vision plus relationnel, plus empathique ce qui n'empêche pas le manga de s'orienter vers le conflit comme en témoigne la dernière partie de ce volume qui tour à tour nous présente la haine côté humains et la soif agressive de liberté côté robots. On devine qu'Alma apportera un point d'équilibre qui ne sera sans doute pas stable avant un certain combat final. Quelques surprises sont à attendre...

Dans tout les cas, cette série d'anticipation SF se conclût en quatre volumes. De quoi savourer une bonne série de genre qui mise avant tout sur l'efficacité émotionnel plutôt que de présenter un titre belligérant autour d'une simple guerre homme/machines.

En bref

Ce premier volume d'Alma est un volume de très bonne qualité. Nous sommes directement plongé dans un univers post-apo doté d'une très bonne immersion. Alma en impose de par sa trame sérieuse qui privilégie le rapport entre l'homme et la machine sur le fond d'une ruine de guerre haineuse et exterminatrice.

9
Alma
Positif

Le dessin de Shinji Mito pour son univers post-apo très détaillé et immersif

Des personnages touchants ou charismatiques comme la commandante

Une trame sérieuse et tendue qui privilégie aussi bien l'empathie que l'action

Negatif

Une confrontation homme-machine forcément déjà connue tout supports confondus.

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