Critique Manga Pitch-black Ten #1

A la recherche du bonheur...

En guise de cadeau de fin d'année, on pourrait plonger sans complexe sur ce Pitch Black Ten qui a le mérite d'être une mini-série clôturée en trois volumes. Même si ce premier opus ne nous envoie pas en l'air, c'est toujours plaisant d'avoir affaire à un court shonen sympathique qui nous oblige pas à suivre toute une cinquantaine de tomes.

Verdict de ce premier opus : Nice. Avec une couv' dont l'esthétique fait irrémédiablement penser à un Soul Eater, ce P.B.T semble avoir à offrir un univers plutôt stylé. Oui et non car même si ce titre possède un certain panache au niveau du chara-design. Les méchants sont plutôt impressionnants avec un petit côté évangéliste fanatique assez cauchemardesque et leurs rictus taillés à la serpe. Le héros , grimé tel un épouvantail , possède une certaine classe , renforcée aussi par son apathie et sa déshumanisation. Un jeune héros shonen loin de toute passion mais qui cherche des réponses à ses questions et notamment à celle-ci : qu'est ce que le bonheur ? Une question qui apporte un aspect curieusement existentiel à l'univers de Pitch Black Ten.

Après, malgré son petit côté stylé pour certains de ses personnages, j'ai trouvé que ce volume 1 ne parvient pas à se démarquer totalement. Le background est plutôt vide ce qui est  dommage car la première de couverture nous invite à rentrer dans un univers halloweenesque et au final il n'en est rien...mise à part un petit zeste de village et l'aura menaçante du fanatisme religieux.

 L'intrigue développée en seulement trois tomes se doit d'aller vite et de ce fait manque singulièrement d'étoffe. La teneur dramatique est plus ou moins maladroite. En effet, Pitch Black Ten n'hésite pas à montrer du massacre , ce qui est assez audacieux pour du shonen mais je trouve que les réactions des protagonistes par rapport aux massacres  sont traités de manière un petit peu légère. Un peu plus d'épaisseur au niveau de la menace que représente ces missionnaires de Luna aurait été bienvenue.  Peut-être que ce titre aurait été idéalement plus traité si il avait été dessiné dans la case seinen.