Critique Manga Black Clover #1

6
Black Clover

par ivan isaak le ven. 8 juil. 2016 Staff

Un trèfle à 3 feuilles ! Non, 4 feuilles ! Non, 5 !



Après My Hero Academia chez Ki-oon il y a quelques mois, voici qu’arrive chez Kazé Manga un autre titre « nouvelle génération » du Jump : Black Clover, de Yuuki Tabata, ancien assistant de Toshikaki Iwashiro (Mieru Hito, Psyren…), qui est toujours en cours au Japon avec 6 volumes parus. Comme le titre de Kouhei Horikoshi, Black Clover fait partie des titres ayant pour ambition de remplacer à plus ou moins long terme les ténors du Jump. Relève ou héritier, Yuuki Tabata propose en tout cas avec son Black Clover un titre qui semble assumer ses références et inspirations tant les ressemblances avec ses prédécesseurs sautent aux yeux. Nous allons donc suivre les aventures du jeune Asta dans un monde où posséder des pouvoirs magiques est une norme. Son rêve ? Devenir Empereur-Mage. Mais, bien entendu, Asta part avec un lourd handicap : son potentiel magique est nul…



Serre les dents…



Yuuki Tabata nous offre un premier tome à la trame très (trop ?) classique. Présentation de nos personnages principaux, avec leur passé et leur(s) objectif(s) à atteindre, présentation du monde de Black Clover, avec ses différentes classes sociales, ses organisations, ses dirigeants et autres « notables »… Bref, tout y passe, et plutôt bien d’ailleurs, ce qui permet au lecteur de rapidement se familiariser avec le monde imaginé par Yuuki Tabata. Si le jeune lecteur, qui découvrira les mangas par ce titre, ne trouvera sans doute pas grand-chose à reprocher à l’ensemble, le lecteur avec un peu plus de bouteille fera très rapidement le rapprochement avec deux prédécesseurs de Black Clover dans le Shonen Jump, Naruto et One Piece. Asta, notre héros, ressemble fortement à Naruto, notamment pour ce qui est de son caractère, et Yuno, son meilleur ami et compagnon d’orphelinat, rappellera, par exemple, Sasuke. Quant à l’incontournable « équipe » qui prendra place autour d’Asta, on sent quelques inspirations prise sur l’œuvre d’Eiichiro Oda, notamment dans le caractère farfelu et loufoque de certains rôles secondaires. En somme, une impression de déjà-vu, qui peut rebuter certes, mais qui n’est finalement pas si désagréable puisque l’auteur le fait avec un certain talent.



Et repousse tes limites !



L’autre point qui peut éventuellement déranger les mangavores plus que les novices, c’est le graphisme de l’auteur. Si on sent un vrai potentiel, on ne ressent par contre pas encore de réelle personnalité et surtout on note quelques défauts par moments, largement compensés par quelques scènes bien senties et efficaces aux moments opportuns. Pour ce qui est des grandes lignes du scénario et des divers protagonistes, Yuuki Tabata reste donc dans le classique tout en proposant suffisamment de mystères pour intéresser le lecteur, que cela concerne directement notre héros (dont les origines sont inconnues, comme pour son ami Yuno) ou le monde de la série (mais qui est ce grand méchant vilain ?). Au final, on ressort avec une impression globale plutôt bonne, même si l’évolution de certains personnages semble un peu rapide. Mais que de rythme dans ce premier tome !


Sous des allures de shonen très classique aux inspirations marquées, Black Clover propose un titre avec un véritable punch, du rythme et quelques bonnes idées. Yuuki Tabata semble s’amuser avec cette série et le lecteur passe un agréable moment. Reste maintenant à réussir à se détacher des modèles et à poursuivre dans cette voie, prometteuse !

En bref

6
Black Clover
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