Critique Manga Bakuman #12

Il y a au mois une chose qu'on ne pourra pas reprocher à Oba et Obata, c'est leur avarice. Quelle quantité de travail incroyable ils arrivent à produire en un seul tome. Et c'est encore le cas pour ce dernier opus.

PCP est lancé dans les pages du Jump et c'est un grand soulagement pour nos jeunes amis, mais rapidement, de nouveaux évènements vont emmener Mashiro et Takagi à quelques réflexions sur leurs avenirs respectifs. Dans un manga et ce, quel que soit le genre, une situation idéale présage toujours certaines complications, et c'est exactement ce qui va se passer dans ce tome.

Tout va pour le mieux pour PCP, leur dernière série. Le seul point négatif, la volonté des responsables du Jump de ne pas faire un dessin animé de ce manga se basant sur le problème de moral qu'il engendre. Cette décision est tout à fait discutable quand on connaît les choix réels qu'a pu faire le magazine avec « Death Note » notamment. Malgré tout, la série suit son chemin et s'installe dans les pages du Jump tout en permettant aux jeunes mangakas de prendre un rythme de travail plus confortable.

Takagi va même jusqu'à prendre le temps de jouer les éditeurs, rôle qui lui va parfaitement. Le scénariste aurait pu s'en tenir là, mais non, il va encore plus loin et apporte un rebondissement inattendu. Même si rien ne se décide brusquement, on sent l'équilibre du duo Ashirogi fragilisé.

Deux réactions peuvent alors s'offrir au lecteur : un effet de surprise plutôt positif ou la sensation de rallonge gratuite qui ne sert pas l'histoire de départ. Cela se verra rapidement dans les prochains chapitres, même si l'auteur a du talent, il ne peut se jouer longtemps de son lectorat. Pour l'instant, il est difficile de se faire une opinion, laissons-lui le soin de poursuivre son raisonnement.

Pour développer l'histoire sur ce nouvel angle, Ohba avait besoin de nouveaux personnages au premier plan, pour cela il ne va pas en créer de nouveaux mais se servir de personnages secondaires. Nous ne pouvons que saluer ce choix judicieux étant donné la quantité de personnages impressionnante.

Arrivée au douzième tome, la série laisse entrevoir des limites et à moins d'une suite cohérente, l'auteur risque de perdre le fil conducteur d'une série qui a déjà montré beaucoup de qualité. Espérons que trop de rebondissements ne tuent pas le rebondissement final tel qu'ils ont pu le faire dans leur oeuvre précédente.