Critique Global manga Ripper #1

9
Ripper

par Blackiruah le mar. 12 juil. 2022 Staff

Les 3 mousquetaires

A mon sens, pour porter un marché, il faut toujours des locomotives qui vont tirer les autres vers le haut et de préférence au moins 3 pour créer un effet de groupe. Alors que le “manga” français (fait par des français) avaient jusque-là assez du mal à s’imposer, 2 titres tiraient leur épingle du jeu : Dreamland de Reno, porté par une concept fort et une narration particulière et Radiant, et son graphisme léché, une aventure avec un grand A et un humour savoureux. Mais avec Ripper, on a peut être trouvé… le 3ème mousquetaire !

Fort du second prix de la 100ème édition du concours Tezuka au Japon, Jeronimo Cejudo revient donc avec un nouveau titre post-apo pleins d’ambitions : la nature a repris ses droits, et bien plus, vu que d'énormes créatures insectoïdes sont partout à l'affût du moindre survivant. Tous ? Non car un survivant, Junk, accompagné d’un raton laveur, vit en parcimonie avec cet environnement étant donné que le jeune garçon n’a pas besoin de s’alimenter en nourriture et est doté d'une force naturelle peu commune.

Mais son destin va changer lorsqu’il rencontrera d’autres humains, en mission de reconnaissance, dotés de capacités étonnantes grâce à des armures végétales. Ainsi, ces derniers vont essayer de ramener Junk auprès des derniers humains, mais tout ne sera pas si simple avec un tel environnement… mais aussi d’autres survivants humains !

Bien que les bases se reposent sur du pur nekketsu avec une structure très connue du héros attachant et isolé qui cache une force secrète, Ripper détonne par son univers original et surtout un graphisme ultra léché.

Commençons justement par les dessins de J. Cejudo qui montre une vraie maturité dans son style : précis mais généreux, les cases fourmillent de détails sans que ça fasse fouilli. Et c’est très plaisant car l’univers paraît vivant et organique et permet de mieux apprécier les différents protagonistes et l’intrigue qui se dessine au fur et à mesure.

Car d’une part, les designs des personnages sont originaux, d’autre part, l’auteur parvient aussi à leur donner à chacun un charisme particulier amenant une dynamique intéressante et, évidemment, des combats qui tachent.

La couverture de Ripper ne ment pas : l’énergie du manga est portée par des bastons impressionnantes, que ça soit dans les découpages de page, les monstres ou le concept autour des armures végétales, les gnons et les lames filent au fil des pages. Et punaise, la lecture fut tellement fluide que j’y ai pris un grand plaisir à lire le tout d’une traite.

Au final, tous ces éléments, côte à côte, en font un grand premier volume et démontrent que l’auteur a un potentiel fou pour faire une grande saga qui n’aura pas à rougir à côté d’un Dreamland et Radiant. Mais ça, l’avenir nous le dira, et je serai aux premières loges pour assister aux aventures de Junk et Crappy (qui, au passage, m'a fait beaucoup rire).

En bref

Le nouveau “manga” français d’Ankama remplit toutes ses promesses au point qu’il pourrait même devenir une très grande œuvre qui pourrait titiller les Dreamland et autres Radiant. Avec Athos, Porthos et maintenant Aramis, le marché des mangas français peut définitivement prendre son essor, et je vais commencer par m’intéresser un peu plus à ce que nos confrères produisent !

9
Ripper
Positif

Un univers intéressant

Un graphisme aux petits oignons

Des combats hallucinants bourrés d’énergie

Des personnages attachants et charismatiques

Negatif

un nekketsu classique, pour l'instant

Blackiruah Suivre Blackiruah Toutes ses critiques (640)
Partager :
Commentaires sur cette critique (0)
Laissez un commentaire