Critique Manga Barakamon #13

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Barakamon

par snoopy le lun. 5 déc. 2016 Staff

J’imagine que je ne dois pas être la seule qui me réjouit de chaque nouvelle sortie de Barakamon. Toujours impatiente de retrouver Maître Handa et toute la bande, l’idée de voir notre calligraphe préféré et notre Naru nationale retourner pour un court séjour à la capitale renferme énormément de promesses avec je l’espère une sensible évolution de l’intrigue à la clé. C’est parti pour de nouvelles péripéties !

À l’occasion des fêtes de fin d’année, un mystérieux marin fait son apparition sur l’île ! Lorsqu’il comprend qu’il s’agit du père de Naru, Seishû est dans tous ses états : doit-il intervenir dans une affaire de famille qui ne le concerne pas ? Difficile pour lui de rester en retrait, étant donné l’affection qu’il porte à la petite fille...

Mais celle-ci n’est pas la seule à avoir un coup de blues, car Tama, toujours en proie à ses démons, apprend une nouvelle qui la plonge dans le désespoir. Pourra-t-elle s’en relever un jour ? Inconscient de ses tourments, notre calligraphe repart à Tokyo pour un court séjour chez ses parents en compagnie de Naru, folle de joie à l’idée de découvrir la capitale !

Kirié ouvre le bal de ce treizième tome avec une entrée en scène fracassante ; toujours égal à lui-même, on le retrouve sur son lieu de travail en train d’exploiter le pauvre Kosuke. Ce dernier poussé à bout prendra une décision qui viendra chambouler la vie des habitants de l’île et de maître Handa une fois retourné à la capitale. C’est une belle façon d’introduire les évènements qui vont suivre mais aussi une bonne excuse pour ramener les lecteurs de temps en temps sur l’île durant le séjour à la capitale ; sinon ses habitants nous auraient bien trop manqué. Ce tome est donc ponctué de petits allers-retours entre la capitale et l’île, on sera d’abord amusé par l’arrivée de Kosuke sur l’île et par sa perception un poil prétentieuse de sa personne. Puis par Hiro, Tama et Miwa qui ne manqueront pas de mettre leur grain de sel dans la conversation et partiront dans leur délires ; personnages farfelus, réactions farfelues. En plus de son côté hilarant, cette conversation provoquera un réel déclic chez Miwa ; l’auteur continue ainsi de faire évoluer l’ensemble de ses personnages tout en parvenant à nous faire rire un bon coup (L’histoire des radis m’a juste pliée en deux).




© Satsuki Yoshino / SQUARE ENIX CO., LTD.



On enchaine avec l’arrivée de Maître Handa et de la petite Naru à la capitale ; le duo fonctionne tellement bien qu’on ne pourra pas s’empêcher de pouffer de rire devant leurs petites mésaventures. Comme expliqué plus haut, Seishu sera enrôlé de force suite à la dispute entre Kirié et Kosuke. L’occasion pour nous de découvrir l’envers du décor du métier de calligraphe, on ne s’en était d’ailleurs pas réellement aperçu jusqu’à présent mais c’est tout un tout petit monde qui se met en marche derrière le calligraphe. Les expositions demandent beaucoup de travail et de préparation, tout comme Seishû on sera intrigué et amusé par ce qu’on apprend. Ce ne sera d’ailleurs pas la seule bonne surprise puisqu’au passage l’auteur en profitera pour nous présenter un nouveau personnage, Ojo. Enfin c’est ce qu’on croyait car on connait déjà ce personnage qui avait fait une entrée remarquée précédemment ; tout comme Seishû, on sera complétement pris au dépourvu en découvrant de qui il s’agit. Un retournement de situation bien pensé et quelques quiproquos auront vite fait de rendre ce passage drôle surtout qu’encore une fois Satsuki Yoshino nous a pondu un personnage féminin un peu siphonné du bulbe. Ce dernier se serait-il décidé à inclure une petite dose de romance à son titre ? Rien n’est moins sûr car cela part encore une fois en gros délires, l’auteur s’amuse toujours autant avec ses personnages et le résultat nous divertit de façon toujours aussi efficace.

Autre bonne surprise, la sortie au zoo de Maître Handa, Naru et Ojo. Entre l’espièglerie et le franc-parler de Naru et la gentille mais un peu maso Ojo, Seishu ne saura plus où donner de la tête. Jamais une visite au zoo n’aura été si fun même si elle adoptera un ton plus sérieux vers la fin avec une réelle prise de conscience de l’attachement de Seishû envers la petite fille et vice-versa.

La fin va d’ailleurs continuer sur cette lancée puisqu’à nouveau confronté à un père toujours aussi charismatique et bluffant de talent, Seishû va prendre une grande décision. Surprenant mais mettant parfaitement à l’honneur l’essence même de la série à savoir trouver sa propre voie, la suite s’annonce toujours plus prometteuse.

En bref

Vous l’aurez compris ce treizième tome renferme une myriade de bonnes surprises et de déclencheurs de fous rire. Un savoureux mélange entre humour et réflexion plus sérieuse sur la vie. L’auteur parvient sensiblement à faire avancer l’intrigue et continue de nous servir des personnages hauts en couleur dont la bonne humeur est hautement communicative. En attendant le quatorzième tome qui sort ce mois-ci au Japon, ce serait une excellente surprise si les éditions Ki-oon annonçaient enfin la licence de Handa-kun. Un petit conseil, évitez de lire ce tome dans un lieu public. Pourquoi ? Vous ne pourrez pas vous empêcher de rire et c’est un peu flippant pour les autres de voir ricaner une personne toute seule avec son livre en main (je parle d’expérience). Coup de cœur !

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