Critique Manga Bakuman #16

Pourquoi Eiji fait-il tout pour que Crow conserve la première place depuis quelque temps déjà ? A-t-il vraiment fait un pari avec le directeur éditorial, lui donnant l'autorisation s'il le remporte, de mettre fin à un manga de son choix ? Mais quel but poursuit-il en réalité ?

Ce tome nous apporte afin la réponse à toutes ces questions, et le moins qu'on puisse dire, c'est que les auteurs (ceux de Bakuman) ont mis le paquet pour faire grimper le suspens ! En effet, lorsqu'ils découvrent enfin toute la vérité sur cette affaire, et les enjeux mis en balance, les mangaka sont pris d'une véritable frénésie qui va les pousser à tous faire de leur mieux pour « battre Crow » et Eiji par la même occasion. Leur rivalité les stimule et c'est un vrai régal que de les voir rivaliser d'ingéniosité pour faire de leur mieux et exploiter tous leurs atouts à disposition.

C'est sûr, en termes de réalisme, tout cela est assez discutable, mais le reprocher à Bakuman, ce serait oublier que ce dernier est, lui aussi, un manga du Jump. Sur plusieurs chapitres est étalé un arc qui ne cesse de grimper en intensité, et qui ne cesse de nous faire frémir toutes les trente pages, jusqu'à la conclusion de cette partie (assez peu surprenante il faut le dire, car restant dans le ton de la série jusque là, mais on ne l'apprécie pas moins).

Mention spéciale également au bref rappel accordé à Iwase. Il est vrai qu'elle avait été un peu laissé de côté pendant quelque temps, et la faire réapparaître dans un exceptionnel moment de faiblesse, alors qu'elle s'était jusque là toujours distinguée par sa fierté et son orgueil, la rend particulièrement touchante et plus sympathique, et au passage c'est aussi l'occasion d'une énième démonstration d'amitié entre mangaka.

Enfin, le dernier chapitre de ce tome amorce un nouvel arc dont, pour l'instant, on a peine à comprendre où les auteurs veulent en venir en abordant un tel sujet. À priori, les surprenants nouveaux mangaka qui apparaissent sont manipulés ; espérons que la résolution ne s'orientera pas trop dans les rebondissements au détriment de la réflexion de fond. Néanmoins, jusque là, on a plus ou moins toujours été surpris en bien, donc il n'y a pas de vraie raison d'appréhender la suite. Donc wait and see.

En tout cas, pour le moment, une chose est sûre : des volumes de la qualité de ce seizième, on en reprendra autant qu'on peut !