Critique Manga Undertaker Riddle #1

Ki-Oon choisit d'éditer une série au ton résolument ésotérique mais attention, même si ce titre est vendu comme un shonen, il est incontestablement à classer dans le registre du shonen-aï. Il ne plaira donc pas au plus grand nombre et plus à une niche de lecteur/trice.

L'histoire en elle-même n'est pas vraiment originale et pourra rappeler des titres comme XXX Holic ou encore Zombie Loan mais malheureusement sans posséder les qualités des titres précédemment cité. En effet, l'histoire, en plus de ne pas être particulièrement originale, souffre de pas mal de maladresses narratives. L'auteur a du mal à gérer les passages entre humour et action et bien souvent, les scènes comiques tombent à plat.

De plus, les personnages sont stéréotypés au possible et pour le moment assez inintéressants, en particulier le héros Hayato. C'est un lycéen banal, souffrant de ne pas avoir de succès avec les filles et de ne pas réussir à se débarrasser des spectres qui l'entourent. L'arrivée de Riddle dans sa vie va bien entendu transformer son quotidien... On remarquera l'absence total de personnage féminin qui renforce l'idée du shonen-aï particulièrement fermé.

Le duo de héros étant pour le moment très isolé du monde qui les entourent, on se demande si il y aura d'autres personnages qui viendront s'intercaler entre eux et ainsi rendre l'histoire plus prenante.

Ce tome se découpe en chapitres indépendants mais on sent que cela pourrait bien changer dès le second tome au vu de la fin de ce volume.

En ce qui concerne le graphisme, il est très longiligne et s’inscrit plus dans le style shojo ou encore yaoï. On ne peut pas dire qu'il soit très agréable à l’œil, en particulier à cause du physique des héros. Le point fort reste les trames plutôt bien utilisées et donnant une ambiance sombre au récit.

L'édition quant à elle est de bonne facture avec quelques pages couleurs présentes en début de volume.

En bref, un premier tome plutôt moyen et peu original qui manque cruellement d'identité et qui a encore pas mal de chemin à parcourir pour devenir un indispensable.